Origine et histoire de l'Église Saint-Remi
L'église Saint-Rémi, église paroissiale catholique dédiée à l'évêque Rémi de Reims, se situe à Gif-sur-Yvette dans l'Essonne, en Île-de-France. Elle est implantée sur le versant nord de la vallée de l'Yvette, un peu en aval de la confluence avec la Mérantaise, et domine l'actuel centre-ville depuis la place de l'église qui marque l'intersection de la rue Neuve, de la rue Gustave Vatonne, de la rue Alphonse Pécard et de la rue Henri Amodru. La première mention d'une église à cet emplacement apparaît en 813 dans un inventaire des revenus de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés ; elle était alors desservie par un prêtre nommé Warodus. L'édifice originel a été édifié au XIIe siècle, remanié au XVe siècle après avoir été ravagé pendant la guerre de Cent Ans, puis restauré au XIXe siècle. En 1859, Napoléon III offrit à la paroisse un Ecce Homo peint par Louis Dauberon en 1800, et en 1862 l'architecte Charles Brouty entreprit une importante restauration visant à unifier le style de l'édifice en masquant certains arcs d'origine par des moulures en plâtre inspirées des profils gothiques du XVe siècle. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques le 21 décembre 1938. Une campagne de restauration lancée en 1985 et conduite par Thierry Mariage, architecte des Bâtiments de France, a duré cinq ans ; elle a porté sur l'aménagement des abords, l'assainissement du terrain, la réfection de la couverture du clocher, la restauration des façades en pierre meulière et la suppression des revêtements néogothiques intérieurs, ce qui a permis de faire apparaître des éléments d'origine des XIIe et XIIIe siècles. Ces travaux ont également mis au jour une litre funéraire de la famille Mérault, seigneurs de Gif entre 1657 et 1767, des croix de consécration attestant la bénédiction de l'église en juillet 1561, ainsi qu'une statue polychrome féminine retrouvée sans tête derrière une cloison de plâtre. L'édifice est construit en meulière et en grès ; son architecture mêle un noyau roman, un développement gothique lié aux remaniements du XVe siècle et des interventions néogothiques du XIXe siècle. Le clocher, renforcé par des contreforts et percé de baies géminées, conserve un caractère roman tandis que le reste du bâtiment présente majoritairement des traits gothiques. Le plan est particulier : la nef est orientée ouest–est mais le portail se trouve sur la façade méridionale, marquée par quatre pignons distincts soutenus par des contreforts. Quatre baies percent chaque façade latérale de la nef et une baie plus importante ouvre sur le chevet plat. La nef est voûtée par quatre ogives appuyées sur des piliers à chapiteaux cubiques qui séparent les bas-côtés. À l'intérieur, la litre funéraire des seigneurs de Mérault figure en haut des piliers, la croix de consécration de juillet 1561 se trouve à proximité, et l'église conserve une Vierge à l'Enfant en bois du XVIIIe siècle ainsi que des stalles en bois sculpté du XVe siècle, classées au titre des monuments historiques depuis le 20 février 1915. Les photographies associées montrent la place de l'église et la façade méridionale, le clocher, l'entrée latérale et le panneau explicatif installé devant l'édifice. Des articles liés évoquent le diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes et la liste des monuments religieux de l'Essonne, et des ressources en ligne telles que Mérimée, Clochers de France, GCatholic.org et l'Observatoire du patrimoine religieux fournissent des informations complémentaires.
