Église Saint-Rémi de Marines dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance

Église Saint-Rémi de Marines

  • 5 Place du Maréchal Leclerc
  • 95640 Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Église Saint-Rémi de Marines
Crédit photo : Gilles M. Zelmanse - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1125-1130
Donation royale
Milieu du XIIe siècle
Construction gothique primitive
12 juillet 1256
Dédicace à saint Rémi
1562
Construction du porche
Vers 1620
Chapelle funéraire
XVIe siècle
Reconstruction gothique flamboyante
1762
Modifications du chœur
16 juin 1926
Inscription aux monuments historiques
19 juin 1981
Classement de la chapelle
12 janvier 2024
Classement complet
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église Saint-Rémi, en totalité, située place du Maréchal-Leclerc, sur les parcelles n° 277 et n° 278 de la section AC du cadastre, à l'exclusion des locaux du presbytère situés au-dessus de la chapelle de la Vierge et de la sacristie, telle que figurée sur les plans annexés à l'arrêté : classement par arrêté du 12 janvier 2024

Personnages clés

Louis le Gros Roi ayant donné la chapelle aux chanoines de Saint-Vincent de Senlis.
Eudes Rigaud Archevêque ayant présidé la dédicace de l'église en 1256.
Guillaume Germain Archidiacre ayant commandé le porche sud en 1562.
Nicolas Le Mercier Maître-maçon ayant construit le porche Renaissance.
Nicolas Brulart de Sillery Commanditaire de la chapelle funéraire dédiée au Sacré-Cœur.
François Mansart Architecte ayant conçu la chapelle funéraire.
John Abbey Facteur d'orgue ayant construit l'orgue de tribune en 1833.

Origine et histoire de l'Église Saint-Remi

L'église Saint-Rémi est une église catholique paroissiale située à Marines, dans le Val-d'Oise, en Île-de-France. Elle succède à une chapelle donnée aux chanoines réguliers de saint Augustin de l'abbaye Saint-Vincent de Senlis par le roi Louis le Gros entre 1125 et 1130; les chanoines font édifier l'église actuelle à partir du milieu du XIIe siècle, dont subsistent la première travée du chœur, le transept et les grandes arcades nord, attestant du gothique primitif. L'édifice est dédié à saint Rémi lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque Eudes Rigaud le 12 juillet 1256. Après avoir souffert pendant la Guerre de Cent Ans, l'église est reconstruite par étapes à partir du XVIe siècle : les grandes arcades sud relèvent du gothique flamboyant et ont été reprises en sous-œuvre avec des chapiteaux de style Renaissance. En 1562, l'archidiacre Guillaumes Germain fait intervenir le maître-maçon Nicolas Le Mercier pour édifier le porche du collatéral sud, élément alors considéré comme remarquable ; l'autre élément majeur est la chapelle funéraire commandée par Nicolas Brulart de Sillery à François Mansart, aujourd'hui dédiée au Sacré-Cœur. Les élévations des collatéraux ont été reprises dans le goût de la Renaissance mais les travaux demeurent inachevés, particulièrement au nord, et les parties orientales ont perdu en grande partie leur caractère du fait de remaniements ultérieurs. L'église a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du 16 juin 1926, la chapelle du Sacré-Cœur classée le 19 juin 1981, puis l'ensemble de l'édifice classé par arrêté du 12 janvier 2024 qui remplace les protections antérieures. L'intérieur attend encore une restauration ; la paroisse, centre d'un regroupement de trente-quatre communes, célèbre la messe dominicale chaque dimanche à 11 heures.

Située au nord de la place du marché, dite place du maréchal Leclerc, près de la mairie, l'église présente sa façade et son élévation méridionale sur la place; le chevet est visible depuis un terrain situé entre la mairie et le jardin de l'ancien couvent des Oratoriens, dont une partie sert de presbytère. Le croisillon nord, abritant la chapelle de la Vierge, est englobé dans l'ancien couvent et n'apparaît pas de l'extérieur, tandis que l'élévation septentrionale reste en grande partie enclavée dans ce domaine, seulement perceptible depuis la rue Jean-Mermoz.

Le bourg de Marines, d'origine modeste et longtemps éclipsé par Chars, a vu ses premiers habitants se fixer aux Hautiers sur un plateau défriché par les moines du prieuré du Rosnel; une première chapelle, construite en pierre de Nucourt avec une charpente en bois provenant de Bréançon et Santeuil, précède la fondation du prieuré et l'édification de l'église. Les campagnes de construction des XIIe et XIIIe siècles se manifestent par des éléments encore lisibles, notamment des chapiteaux gothiques au nord de la nef datés de la seconde moitié du XIIe siècle; la nef a ensuite été en partie remaniée aux XVe‑XVIe siècles, sans que la totalité des projets entrepris ait été menée à leur terme. Les travaux poursuivis après 1562 comprennent la réalisation du porche et l'installation d'éléments de décor Renaissance dans le collatéral sud; vers 1620 la chapelle funéraire de Brulart de Sillery, de plan rond puis octogonal, est élevée en pierre de Chars et liée à l'architecte François Mansart. Le chœur a connu des interventions au XVIIIe siècle, et de nombreuses restaurations et remaniements aux XIXe et XXe siècles ont modifié l'unité stylistique de l'édifice.

Le plan général, orienté irrégulièrement vers le sud-est, comprend une nef de quatre travées flanquée de deux collatéraux, un transept non saillant sur l'extérieur coiffé d'un clocher central, un chœur de deux travées dont la seconde forme un chevet à pans coupés, et une chapelle octogonale entre chœur et croisillon sud. La nef révèle des élévations latérales contrastées : au nord, les grandes arcades en tiers-point, non moulurées et chanfreinées, retombent sur des piliers monocylindriques appareillés et des chapiteaux à corbeilles sculptées de crochets végétaux, tandis que le collatéral nord est couvert d'une fausse voûte en berceau plâtré et se distingue par des fenêtres latérales de la Renaissance. Au sud, les grandes arcades plus hautes et moulurées renvoient à la période flamboyante; leurs piliers ont été repris en sous‑œuvre et dotés de chapiteaux à tailloirs carrés sculptés dans le goût de la Renaissance, tandis que le collatéral et la nef présentent un voûtement integral d'ogives au profil aigu. Le transept offre des voûtes en berceau brisé et des doubleaux dont certains éléments peuvent être antérieurs aux grandes arcades nord, mais l'ensemble affiche de multiples remaniements et une cohérence stylistique affaiblie.

Le chœur conserve un décor de boiseries de semi-revêtement marquant la transition du gothique flamboyant à la Renaissance ; sa première travée présente une voûte en arc brisé avec ogives retombant sur des culs-de-lampe polygonaux, tandis que l'abside montre des fenêtres en plein cintre attribuées aux interventions de 1762 et communique au sud avec la chapelle du Sacré-Cœur par une arcade en plein cintre. La chapelle du Sacré-Cœur, ancienne chapelle sépulcrale de style classique devenue lieu de culte dédié au Sacré-Cœur, se distingue par son plan octogonal, son dôme traité comme un plafond à caissons orné de têtes d'angelots et de plastrons aux écussons, ses oculi et son lanternon qui fournissent un éclairage indirect et tamisé ; chaque pan est rythmé par des pilastres ioniques cannelés reposant sur de hauts stylobates et supportant un entablement à corniche à denticules et de grands cartouches.

À l'extérieur, la façade occidentale, tournée vers le nord-ouest, expose trois pignons inégaux ; le pignon du collatéral sud a été entièrement remanié à la Renaissance et présente des vases et une croix en antéfixe, tandis que la petite fenêtre occidentale de la nef conserve un caractère de la première période gothique. L'élévation méridionale, soignée et symétrique autour du porche, montre des murs appareillés, des contreforts verticaux et un entablement ébauché. Le porche Renaissance, attribué à Nicolas Le Mercier, constitue l'autre pièce maîtresse de l'ornementation extérieure et intérieure : avant-corps à arcade profonde encadrée par colonnes et pilastres, entablement mutilé et fronton triangulaire, intrados à caissons sculptés et niches à statues ; des interventions au XIXe siècle ont modifié certaines assises et éléments du décor. La chapelle octogonale se lit clairement à l'extérieur par ses contreforts anguleux, ses lucarnes garnies de frontons en arc de cercle et le lanternon aux huit baies coiffant le dôme.

Parmi le mobilier et les œuvres, la cloche du XIIIe siècle déposée dans le bas-côté nord et l’orgue de tribune, construit vers 1833 par John Abbey et restauré à la fin des années 1980, bénéficient d’une protection au titre des objets ; la partie instrumentale de l'orgue est classée depuis 1982 et la cloche est protégée depuis le début du XXe siècle. On note aussi des plaques commémoratives, un aigle-lutrin, un confessionnal néogothique de qualité, un chandelier pascal baroque, une statue de saint Rémi et un chemin de croix composé de quatorze peintures de David Daoud. Malgré la diversité des éléments remarquables, les spécialistes relèvent que, hormis le porche et la chapelle funéraire, l'édifice a perdu beaucoup de son intérêt originel en raison des restaurations et remaniements successifs.

Liens externes