Église Saint-Rémy de Vérigny dans l'Eure-et-Loir

Église Saint-Rémy de Vérigny

  • 28190 Mittainvilliers-Vérigny
Église Saint-Rémy de Vérigny
Église Saint-Rémy de Vérigny
Église Saint-Rémy de Vérigny
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Église Saint-Rémy de Vérigny
Église Saint-Rémy de Vérigny
Église Saint-Rémy de Vérigny
Crédit photo : Le Passant - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

L’église paroissiale Saint-Rémy de Vérigny, en totalité, située rue de la mairie, sur la parcelle numérotée 14, figurant au cadastre section 402 AB 01 : inscription par arrêté du 16 octobre 2023

Origine et histoire

L'église paroissiale Saint-Rémy de Vérigny, située dans la commune nouvelle de Mittainvilliers-Vérigny, est mentionnée dans les archives dès 1126 comme dépendant de l'abbaye de Saint-Père à Chartres. Sa construction a sans doute suivi de peu cette mention, comme en témoignent l'emploi du grison pour les contreforts, certains encadrements de baies et le grand portail ouest à rouleau. La proximité du manoir puis du château de Vérigny, possédés par les familles d'O et de La Vieuville jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, a favorisé les dons et les legs à la paroisse. Charles II d'O a fait édifier le bas-côté nord et la chapelle familiale située dans la travée droite du chœur, côté nord. Les voûtes d'ogives et les clés pendantes sculptées de petits anges évoquent les réalisations du deuxième quart du XVIe siècle, comparables à celles de l'église de Bérou-la-Mulotière. Les seuls vestiges de vitraux conservés datent des années 1530 et représentent le curé de la paroisse, mais il est probable que la famille d'O ait commandé des verrières armoriées pour sa chapelle, comme à Blévy et Maillebois. L'épitaphe en marbre noir placée au pied de l'autel actuel traduit l'attachement de la famille d'O à l'église. La famille de La Vieuville, plus présente à Paris, a surtout contribué à l'installation d'une porte au nord ornée d'un chronogramme daté de 1548. À la fin du XVIIIe siècle, des travaux d'aménagement du chœur ont été entrepris : nouveau pavage, peinture des autels, réfection des bancs-clos et mise en place d'un porche fermé. Le XIXe siècle voit la réalisation de vitraux d'inspiration du XIIIe siècle, commandés aux ateliers chartrains et portant le nom ou le cartouche des donateurs. Le mobilier a en grande partie échappé aux transformations liturgiques et mérite une attention au-delà des deux seuls objets classés comme monuments historiques, le timbre et la cloche. L'édifice, entouré de son cimetière, se trouve à proximité et dans les abords du château inscrit, sans toutefois présenter de covisibilité avec celui-ci. En dépit de cette absence de vue directe, la relation entre les seigneurs de Vérigny et la paroisse se lit dans les traces matérielles laissées par les familles d'O, de La Vieuville et les donateurs du XIXe siècle, jusqu'aux vitraux de Campin réalisés entre 1946 et 1949. Cette histoire commune entre le château et l'église justifie de préserver et d'entretenir le lien patrimonial qui les unit. L'église illustre un type d'édifice simple dont l'implantation au cœur du village contribue vivement à son intérêt et au maintien de sa conservation. On note la bonne conservation d'une grande partie des enduits extérieurs, avec la couche préparatoire de la litre funéraire, caractéristique désormais rare. Les campagnes de travaux successives imposeront, lors des prochaines restaurations, une étude fine d'archéologie du bâti.

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