Origine et histoire de l'Église Saint-Roch
L'église paroissiale Saint-Roch de Bridoré (Indre-et-Loire) est un édifice du XVe siècle, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juin 1926. Elle se situe à l'entrée sud du bourg ; son chœur est orienté vers l'est. À la fin du XVe siècle, sa construction aurait pu être entreprise à l'initiative d'Imbert de Batarnay. Seuls le chœur et deux travées subsistent, représentant environ la moitié de l'édifice d'après les vestiges conservés en avant du monument ; la nef et le clocher ont été démolis et une nouvelle façade a été aménagée à l'entrée du chœur. Deux chapelles latérales, de part et d'autre de la première travée du chœur, ont également disparu. La nouvelle façade est flanquée, à chacun de ses angles, de contreforts qui correspondent aux arrachements des murs de la nef. Les deux travées restantes du chœur et l'abside sont voûtées en arcs d'ogive. Une crypte mise au jour dans les années 1880 lors d'un affaissement du terrain abrite les sépultures de la famille de Boursault de Viantais : trois cercueils en plomb reposent sur des fragments de statues du XVe siècle. Il s'agit vraisemblablement des tombes de Charles Boursault de Viantais, mort en 1653, de son fils et de l'épouse de ce dernier, décédés en 1704. Plusieurs objets de l'église sont protégés au titre des objets : une statue en pierre de saint Roch, datée du XVIe siècle, découverte en remploi dans les fondations du mur du cimetière en 1938 et protégée depuis cette date ; et un important bas-relief représentant saint Hubert, daté du dernier quart du XVIe siècle, encastré dans le mur nord, mesurant 2,13 × 1,79 m, de style proche de l'école de Michel Colombe et classé comme objet protégé en 1907.