Origine et histoire de l'Église Saint-Roch et de la croix
L'église Saint-Roch et de l'Assomption de Notre-Dame, également appelée Saint-Roch-et-Notre-Dame-de-l'Assomption, est une église catholique située au centre du bourg de Clairavaux, dans le sud du département de la Creuse. Le patronage et la dépendance de l'édifice étaient liés à l'abbaye Saint-Martial de Limoges à partir de 1094. Il s'agit d'un petit édifice du XIIe siècle, composé d'une nef de quatre travées voûtées en berceau brisé sur doubleaux et terminée par un chœur à chevet plat. Côté sud, une chapelle voûtée d'ogives a été aménagée au niveau de la dernière travée au XVe siècle. La porte occidentale, datée de 1545, est couverte d'un linteau en anse de panier et encadrée d'archivoltes en tracé brisé ; un médaillon de la voussure droite porte l'inscription faict 1545. Un clocher-mur à fronton triangulaire coiffe la façade ; une baie géminée se trouve au‑dessus de la porte et deux corbeaux de pierre témoignent d'un ancien porche. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 9 janvier 1957. Plusieurs éléments du mobilier sont eux aussi classés depuis le 1er décembre 1913. Parmi eux, l'ensemble du maître-autel, daté de la période 1651-1725, comprend l'autel, deux gradins, deux tabernacles et l'exposition, ainsi qu'un retable en bois de sept mètres de hauteur sur cinq mètres de largeur ornée d'un tableau représentant l'Assomption de la Vierge. S'y ajoutent deux statues polychromes en calcaire du XVIe siècle représentant Marie l'Égyptienne et Zosime de Palestine. Le sol conserve plusieurs dalles funéraires gravées, dont une des XIIIe ou XIVe siècles et celle de Françoise de la Roche du XVe siècle. Des peintures murales fragmentaires des XIIe, XIIIe et XVe siècles ont été mises au jour, parmi lesquelles un remarquable calendrier agricole du XIIIe siècle faisant apparaître encore les neuf premiers mois. On peut notamment observer la façade nord, le portail occidental, la nef, le chœur, les deux tabernacles superposés, le tableau de l'Assomption, la dalle funéraire de Françoise de la Roche et la peinture du calendrier agricole.