Église Saint-Romain de Budos en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Eglise néo-gothique

Église Saint-Romain de Budos

  • 11 Rue de la Libération
  • 33720 Budos
Église Saint-Romain de Budos
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Église Saint-Romain de Budos
Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

L'église, y compris la chaire en pierre dans la nef (à l'exclusion du clocher et de la sacristie modernes), ainsi que les quatre chapiteaux provenant du portail de l'église et actuellement scellés dans la façade Est du presbytère. (cad. C 256, 238) : inscription par arrêté du 4 novembre 1986

Origine et histoire de l'Église Saint-Romain

L'église Saint-Romain de Budos, située au cœur du village de Budos en Gironde, est le plus ancien bâtiment de la commune et se dresse près de la mairie, sur un promontoire dominant la vallée de la Garonne et la vallée du Ciron. D'origine romane, l'édifice a été profondément remanié aux XVIe et XVIIIe siècles et réaménagé dans le goût classique ; ne subsistent du XIIe siècle que l'abside et le chœur. Le plan comprend une nef flanquée de bas-côtés, un clocher formant porche à l'ouest et une abside profonde terminée par un mur semi-circulaire. Extérieurement, l'abside romane pentagonale est divisée en neuf pans par dix groupes de trois colonnettes accouplées et organisée en trois niveaux horizontaux reposant sur un soubassement ; chaque pan comportait une baie en plein cintre à archivolte moulurée retombant sur des colonnettes à chapiteaux richement sculptés. Plusieurs chapiteaux figurés et végétaux ornaient autrefois le portail du XIVe siècle ; il n'en subsiste aujourd'hui que deux, représentant la luxure et la gourmandise, les autres ayant été remaniés ou encastrés dans le mur du presbytère, devenu mairie en 1988. L'abside, le transept, le portail et de nombreux éléments sculptés font l'objet de protections au titre des monuments historiques, le chevet étant inscrit dès 1925 et l'ensemble — à l'exception du clocher et de la sacristie — par arrêté du 4 novembre 1986 ; plusieurs chapiteaux et le portail sont également inscrits. À l'intérieur, le chœur primitif a été cloisonné au XVIIIe siècle par un mur plat qui a permis d'installer un retable et d'utiliser l'espace arrière comme sacristie, masquant ainsi les chapiteaux romans. Le maître-autel en marbre des Pyrénées, réalisé dans l'atelier d'Aimé Géruzet à Bagnères-de-Bigorre, fut transporté par char à bœufs et inauguré le 17 février 1846 ; son devant porte un médaillon représentant le pélican mystique. Le retable en bois sculpté, peint et doré, daté du XVIIIe siècle et classé en 1971, est architecturé par quatre colonnes à chapiteaux corinthiens et abrite une représentation de la colombe du Saint-Esprit ; le tableau central figure saint Romain en évêque, entouré de panneaux latéraux illustrant des attributs liturgiques. La chaire en pierre, sobre et massive, date du XVIIIe siècle et rappelle des modèles semblables conservés dans d'autres églises de la région. Les bas-côtés, voûtés au XIXe siècle grâce à une souscription paroissiale, conservent un dallage de carreaux de terre cuite dits "de Gironde" et, dans la chapelle Notre-Dame, un dallage recouvrant les sépultures des Barons de La Roque-Budos, la dernière inhumation connue étant celle de Michel Joseph de La Roque en novembre 1770. Le bas-côté nord abrite un autel dédié à saint Pierre et un autel commémoratif des morts des deux dernières guerres érigé en 1942 ; une pierre circulaire au pied de l'inscription "Gloire à nos Héros" a suscité des légendes de crypte ou de souterrain, hypothèses jugées peu probables en raison de la nappe phréatique proche. Les vitraux actuels, réalisés par le maître-verrier bordelais Henri Curcier entre 1896 et 1903, représentent des scènes de la vie sacrée et sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel. Les chapiteaux romans déplacés dans la sacristie forment un ensemble sculpté du XIIe siècle, dont quatre exemplaires inscrits, présentant rinceaux, oiseaux affrontés, lions et figures humaines, certains éléments étant très érodés ou partiellement masqués par des reprises. L'histoire documentaire de la paroisse conserve une liste de curés depuis le XVIe siècle jusqu'au XXIe siècle, avec des mentions successives de titulaires et de vicaires entre 1575 et 2001. Au XIXe siècle le clocher-mur roman fut remplacé par un clocher-porche reconstruit en 1866 par l'architecte Lambert et l'entrepreneur Benquey, puis restauré en 1897 et en 1932 par des maîtres d'œuvre locaux ; le cimetière et sa croix furent déplacés en 1856. Menacée par des désordres de structure à la fin du XXe siècle, l'église fut fermée par arrêté préfectoral entre 1999 et 2001 ; la commune engagea ensuite une campagne de restauration sous la conduite de l'architecte Jean-Marie Billa en liaison avec l'Architecte des Monuments de France, les travaux étant conduits en trois tranches entre 2002 et 2007, permettant la réouverture au public en 2004.

Liens externes