Église Saint-Salomon de La Martyre dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Salomon de La Martyre

  • 5 Rue Saint-Salomon
  • 29800 La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Église Saint-Salomon de La Martyre
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'église ; la porte du cimetière ; le calvaire ; l'ancienne chapelle située dans la clôture (cad. AB 17) : classement par arrêté du 28 février 1916

Origine et histoire de l'Église Saint-Salomon

L'église Saint-Salomon se situe à La Martyre, dans le Finistère, au cœur d'un enclos paroissial considéré comme l'un des plus remarquables du Léon et dont la construction s'étend du XIe au XVIIe siècle. L'ensemble a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 28 février 1916. Le clocher paraît remonter au XIIIe siècle ; de la même période semblent également provenir la porte de cimetière à arc surbaissé, surmontée d'une balustrade et couronnée par un calvaire, ainsi que la clôture du chœur. La tour porche date du début du XIVe siècle, tandis que la reconstruction générale de l'édifice a été entreprise dans la première moitié du XVe siècle. Une tradition rapporte qu'une tempête au milieu du XVe siècle aurait endommagé l'ancienne église et entraîné le rehaussement des arcades de la nef, récit repris par plusieurs historiens mais sans fondement certain ; l'analyse architecturale et stylistique des chapiteaux et des bases place ces éléments avant 1450 et montre une unité de parti malgré la suppression du collatéral nord au milieu du XVIe siècle. Vers le milieu du XVe siècle furent construits le porche sud, le chancel et une petite porte sud donnant accès au chœur. Aux alentours de 1530, le chevet plat primitif fut remplacé par un chevet à pans coupés et une chapelle seigneuriale destinée à la famille de Rohan fut ajoutée contre l'avant-dernière travée du collatéral sud. En 1562, le bas-côté nord fut transformé en un deuxième vaisseau aussi large et haut que la nef principale et couvert d'un toit à deux pans indépendant. Un ossuaire fut élevé en 1619 entre le porche sud et la première travée de la nef, et une nouvelle sacristie de style jésuite fut construite contre l'angle nord-est en 1697-1699. Le chœur fut réaménagé en 1706 et doté d'un grand retable, puis, en 1761, la face antérieure du chancel fut arasée et surmontée d'un garde-corps en ferronnerie. Des travaux de restauration, qui se sont étalés sur trente ans, se sont achevés en 2010 par le remplacement des trois vitraux de l'abside et la pose du maître-autel ; y ont été traités la charpente, la toiture, le porche stabilisé par injection de béton, la porte triomphale, le calvaire, le retable, les vitraux et le mobilier religieux. Le porche sud, taillé en kersanton, présente de nombreuses scènes de la vie du Christ et des décors mariaux sur son tympan et ses voussures, ainsi qu'une Nativité mutilée et des personnages villageois tels qu'un berger joueur de crosse ; à l'intérieur se trouvent un bénitier surmonté d'une statue de l'Ankou, des niches abritant les statues des douze apôtres et une fresque plafond représentant les Évangélistes, en mauvais état. L'ossuaire porte des sculptures symboliques, dont une figure brandissant un crâne accompagnée d'une inscription en breton et une cariatide dite « aux bandelettes », attribuée en 1619 à l'atelier du maître de Plougastel. À l'intérieur, le maître-autel est daté de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle et les autels latéraux sont de style Renaissance ; les vitraux conservés, datés du XVIe siècle, comprennent notamment un Crucifiement (1535), une Dormition de la Vierge (1560) et un arbre de Jessé, tandis que quatre vitraux occupent des fenêtres mentionnées comme du même siècle, l'une portant la date de 1567. Les sablières polychromes du mur nord, du XVIe siècle, figurent des scènes pittoresques comme un labour évoquant saint Isidore, un enterrement ou un joueur de biniou. Le chancel en kersanton, d'époque XVe mais partiellement supprimé au XVIIe siècle, conserve la mémoire de son donateur Jean de Kerguiziau, abbé de Daoulas entre 1573 et 1581. Le baptistère en granite, surmonté d'un baldaquin en chêne, date de 1635 ; la chaire à prêcher porte des panneaux représentant les quatre Évangélistes et l'église compte quatre bénitiers en kersanton, deux du XVIe et deux du XVIIe siècle. De nombreuses statues décorent l'abside, dont saint Salomon, la Vierge à l'Enfant, sainte Catherine et un évêque non identifié ; on y relève aussi trois enfeus surmontés d'arcades en anse de panier datés du XVIe siècle. Des peintures murales, attribuées au XIVe siècle, ont été découvertes en 1997 mais restent très dégradées. Le trésor de l'église conserve, entre autres, un reliquaire de style Renaissance, un calice de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle et une statue en argent de l'Enfant Jésus, vraisemblablement d'origine italienne et datée de 1667.

Liens externes