Origine et histoire de l'Église Saint-Saturnin
L'église Saint-Saturnin, située à Berson en Gironde, est un édifice d'origine médiévale classé au titre des monuments historiques le 15 mars 1909. Elle présente un plan en croix latine. De l'édifice du XIIe siècle, bâti à partir de pans de mur d'une ancienne chapelle, subsistent l'abside à cinq pans, deux absidioles voûtées en cul-de-four et une partie du bas-côté nord qui conserve des chapiteaux romans. Le chevet est voûté d'ogives et décoré d'arcatures, de colonnes, de contreforts plats et d'une série de modillons sculptés. L'ensemble a été remanié aux XIVe et XVIe siècles ; la façade est de style gothique saintongeais du XIVe siècle, et plusieurs statues originelles des niches ogivales ont disparu. Un escalier creusé dans un pilier de la nef suggère qu'un clocher primitif se trouvait à la croisée du transept. En 1670 les voûtes de la nef et du sanctuaire ainsi que la toiture ont été reconstruites ; au XVIIIe siècle un clocher a remplacé celui qui était tombé en 1665, puis au XIXe siècle le clocher a de nouveau été reconstruit et pourvu d'une flèche, tandis que les voûtes de la nef ont été refaites (mentions pour 1836-1837). Au XXe siècle la sacristie a été supprimée, les absidioles ont été percées de baies et les colonnettes des arcatures du chœur restituées. La nef, à deux travées, et le transept, construits ultérieurement, présentent des voûtes d'ogives de différentes époques et des profils de nervures variés. Le portail est sculpté de feuillages et de personnages, dont un abbé mitré portant des armoiries, et l'oculus du sanctuaire porte un vitrail représentant le martyre de saint Saturnin. Le mobilier comprend notamment deux tableaux de la Crucifixion entourant saint Saturnin et saint Nicolas (début du XVIIe siècle), un autel Saint-Joseph, une chaire en bois rehaussée de panneaux en laiton, une Vierge du XVIIIe siècle, un maître-autel en plâtre plaqué, des statues sulpiciennes du XIXe siècle et un christ en croix. L'édifice abrite deux cloches, la plus ancienne datée de 1590 étant classée. Les vitraux du sanctuaire, datés du XIXe siècle, sont attribués à Dagrand ; certaines mentions les attribuent à Gustave Pierre Dagrant.
