Période
XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
En totalité, l'église Saint-Saturnin, le cimetière, l'ancienne mairie, la chapelle Saint-Pierre, la chapelle Saint-Joseph, la chapelle Saint-Jean-Baptiste au chef-lieu, la chapelle Notre-Dame de la Paix dite aussi Notre-Dame de la Vie au hameau des Prés-Plans avec leur croix attenante, la croix de la Troche dite aussi de la Trochet sur le chemin des Prés-Plans, la croix du col de la Croix de Fer et l'oratoire de la Tour proche de l'église paroissiale (cad. A 464, 1589 ; B 8, 806, 1198 ; C 901 ; F 774, 775, 782, 880, 1017, 1039) : inscription par arrêté du 13 avril 2004
Origine et histoire de l'Église Saint-Saturnin
L’ensemble rassemble l’église Saint‑Saturnin de Saint‑Sorlin‑d’Arves et son cimetière communal, ainsi que plusieurs chapelles et d’autres éléments du patrimoine (ancienne mairie, croix et oratoire). L’édifice, inscrit au titre des monuments historiques le 13 avril 2004, témoigne des pratiques religieuses institutionnelles et populaires de la Haute‑Maurienne aux XVIIIe et XIXe siècles. Construite en 1603 sur un bâtiment préexistant, l’église a été agrandie en 1658 ; son chœur a été reconstruit en 1699 et son clocher exhaussé après la Révolution. En 1683 la confrérie des Pénitents blancs du Saint‑Sacrement fit établir une tribune décorée de rinceaux et d’angelots en stuc, dont la rambarde comporte quinze panneaux de bois peint. L’ensemble de la décoration du chœur a été réalisé par Joseph Dominique de la Valsesia en 1742, tandis que les voûtes de la nef ont été peintes en 1843 ; les premières travées portent un décor géométrique et la voûte de la croisée du transept représente l’agneau et les sept sceaux entouré des quatre docteurs de l’Église. L’église conserve un retable monumental sculpté en 1700 par Bernard Flandin et achevé par Sébastien Rosaz de Termignon et Jean Symond de Bramans ; il comporte un grand tableau central peint en 1704 par Gabriel Dufour représentant la glorification de Saint Saturnin, un tableau sommital figurant Dieu le Père chassant Adam et Ève, des statues de saint Pierre et de saint Paul, et à la base un tabernacle avec un Christ en croix encadré de deux niches abritant de petites statues des apôtres, dont saint Jean évangéliste et saint Paul. La nef est de plan rectangulaire, composée de trois travées voûtées en arêtes, précédée d’un portail occidental en arc en plein cintre à trois voussures, surmonté d’un fronton brisé et d’une niche abritant une statue de Saint Saturnin ; l’entrée latérale nord était, jusqu’au début du XXe siècle, réservée aux femmes tandis que le portail occidental était réservé aux hommes. Deux chapelles occupent les amorces du transept et abritent des autels datés du début du XVIIIe siècle : à gauche l’autel du Rosaire, à droite l’autel des Carmes. La chapelle Saint‑Pierre, de plan rectangulaire, a été fondée en 1483 par Pierre Thibiéroz ; la chapelle Notre‑Dame de la Vie, construite en 1671, utilise le tuf pour ses baies, sa façade et son portail ; son intérieur comprend une travée et un chœur voûté ; elle a été restaurée en 1855. La chapelle Saint‑Jean‑Baptiste a été consacrée en 1671 et la chapelle Saint‑Joseph construite en 1672. L’église, dont le clocher s’élève latéralement au centre de la façade nord, est implantée au cœur du cimetière et porte sur ses murs extérieurs de nombreuses couronnes mortuaires en métal. Administrativement, elle dépend de la paroisse rattachée à la cathédrale Saint‑Jean‑de‑Maurienne, dans la doyenné de Maurienne du diocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Parmi les vues caractéristiques du site figurent les façades sud et nord avec le clocher, la tribune et les peintures de la nef, le retable et les chapelles latérales, ainsi que la perspective de l’église depuis les pistes de ski en hiver.