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Propriété de la commune
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
…
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de l'église abbatiale et des chapiteaux sculptés.
1840
Classement historique
Classement historique 1840 (≈ 1840)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1840
Personnages clés
Jacques de Saint-Nectaire
Abbé de La Chaise-Dieu responsable des travaux du clocher.
Origine et histoire
L'église Saint-Saturnin, aussi appelée Saint-Marcellin, est l'ancienne église abbatiale du prieuré de Chanteuges, sur la commune éponyme en Haute-Loire, région Auvergne-Rhône-Alpes. Le clocher date des travaux menés par l'abbé de La Chaise-Dieu, Jacques de Saint-Nectaire. Dépourvue de transept, l'abbatiale présente trois vaisseaux, chacun ouvrant sur une abside. La nef comporte deux portails — sur la façade occidentale et sur la troisième travée du bas-côté nord — qui n'offrent pas de décor sculpté majeur. Le portail occidental est bordé d'un tore extradossé et d'un rouleau, avec des colonnettes encastrées à l'angle de la maçonnerie ; il était autrefois précédé d'un avant-porche aujourd'hui disparu et est surmonté d'une vaste baie ogivale. Le portail nord, aujourd'hui muré, permettait l'accès des religieux depuis les bâtiments claustraux ; il est encadré de tores et rouleaux alternés et de colonnettes engagées, et il est rehaussé d'un cordon à billettes et d'impostes à damiers. La façade méridionale comporte un ensemble de fenêtres au décor similaire, les baies du haut-vaisseau et du bas-côté étant inscrites dans une arcature qui enveloppe des trilobes. À l'intérieur, les baies sont encadrées de colonnettes et la plupart des chapiteaux renvoient à l'Antiquité, représentant notamment des sirènes, des hommes nus saisissant des végétaux, des porte-brebis, des aigles aux ailes déployées et des oiseaux picorant. Sur les 62 chapiteaux sculptés, 14 sont figurés ; les autres sont principalement végétaux et dérivent du corinthien. Les voûtes d'arêtes des bas-côtés sont d'origine. Parmi les chapiteaux figurés se distinguent des chefs-d'œuvre du Haut-Allier, proches de ceux de la basilique Saint-Julien de Brioude et de l'abbaye de Mozac : on y reconnaît un porteur d'agneau, symbole d'humilité et image du Christ et des croyants, ainsi qu'une scène dénonçant l'avarice ou l'usure, où un personnage au sac riche est entouré de vouivres gardiennes d'un trésor. Ces œuvres ont été rapprochées de l'atelier du meilleur sculpteur de la basilique Saint-Julien de Brioude, tandis que d'autres chapiteaux évoquent ceux de l'église Saint-Georges de Saint-Paulien. L'église est classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840.