Origine et histoire de l'Église Saint-Sauveur
La tour Saint-Sauveur est un clocher roman, typique des constructions de la région, de plan carré dont les murs présentent, dans la partie haute, deux étages de baies géminées. L'église Saint-Sauveur est mentionnée pour la première fois en 1159 et dépendait alors de l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech. En 1279-1280, la chapelle payait des décimes à peine inférieurs à ceux de la paroisse de Saint-Étienne d'Arles (36 contre 48 sous). À une date indéterminée, antérieure à la période 1400-1435, Saint-Sauveur acquiert le statut de paroisse rurale, Saint-Étienne restant la paroisse de la ville tandis que Saint-Sauveur desservait les fermes et foyers dispersés alentour. L'église longe le versant nord du rempart d'Arles, attesté dès le XIIIe siècle ; la rue Jean Vilar occupe l'emplacement de l'ancien fossé. Lors de la Révolution, l'église de l'abbaye Sainte-Marie devient la paroisse unique d'Arles, et les anciennes églises paroissiales Saint-Étienne et Saint-Sauveur sont vendues comme biens nationaux ; Saint-Sauveur passe alors entre les mains d'un particulier et devient annexe d'une ferme. Elle est rachetée en 1807 par une vingtaine de familles du quartier pour en assurer la préservation. Entretenue par une association de sauvegarde depuis 1958 — année de la réfection de la toiture — l'édifice devient propriété communale en 2017. Le clocher fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 6 septembre 1943.
