Église Saint-Sauveur-et-Saint-Martin de Saint-Macaire en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Sauveur-et-Saint-Martin de Saint-Macaire

  • Place de l'Église
  • 33490 Saint-Macaire
Église Saint-Sauveur-et-Saint-Martin de Saint-Macaire
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Crédit photo : Mattana - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Sauveur-et-Saint-Martin

L’église Saint-Sauveur-et-Saint-Martin, ancien bâtiment d’un prieuré bénédictin dépendant de Sainte-Croix de Bordeaux, est située au cœur de la ville ancienne de Saint-Macaire, qui se déploie en demi‑cercle autour d’elle. Elle remplace une chapelle primitive où avait été inhumé saint Macaire ; une inscription et des sources médiévales indiquent la consécration d’un nouvel édifice au XIe siècle. Le monument que l’on visite aujourd’hui a été largement rebâti au milieu du XIIe siècle et a connu les dommages des guerres, notamment la guerre de Cent Ans et la Fronde. Le prieuré passa aux mains des Jésuites de 1579 à 1781 ; pendant cette occupation, l’église fut partiellement cloisonnée par un mur élevé entre la troisième et la quatrième travée, mur renversé après l’expulsion des Jésuites. Des campagnes de restauration importantes ont eu lieu au XIXe siècle, avec des interventions dès 1839‑1841 sur la charpente et les voûtes, et des travaux de conservation menés encore au XXe et au début du XXIe siècle. L’église est classée au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840 et le cloître est inscrit depuis 1925 ; elle figure à l’Inventaire général du patrimoine culturel.

Le plan de l’édifice est en forme de croix latine à chœur tréflé : trois absides romanes polygonales voûtées en cul‑de‑four forment le chevet en trèfle, tandis que la nef unique est formée de quatre travées. Le transept arrondit ses croisillons en hémicycle, qui sont en réalité des polygones à onze pans ; le sanctuaire et le transept constituent les parties les plus anciennes et remontent vraisemblablement au XIIe siècle. La dernière travée de la nef est la plus ancienne et conserve un caractère roman, tandis que la seconde et la troisième travées datent du XIIIe siècle ; la première travée a été remaniée et surélevée à l’époque flamboyante, comme en témoignent les élévations latérales et la partie haute de la façade occidentale. Un chrisme encastré dans le mur, seul vestige apparent de l’église de 1040 (inscription de consécration), rappelle l’origine ancienne du lieu.

La façade occidentale associe des éléments romans pour ses parties basses et des ajouts gothiques et flamboyants aux étages supérieurs ; le tympan représente le Christ entouré de la Vierge, de saint Jean et de deux anges, et le linteau fait figurer onze apôtres, tandis que les voussures sont ornées de feuillages, d’anges et de vierges sages et folles. Un clocher hexagonal, élevé au nord de la dernière travée, complète l’ensemble et comporte une salle au premier étage qui abritait un autel dédié à saint Michel.

L’ornementation intérieure se concentre autour des trois absides et du carré du transept : les absides, chacune à onze pans, sont animées d’arcatures reposant sur des chapiteaux sculptés de personnages, d’animaux et de motifs végétaux. Parmi les chapiteaux historiés figurent notamment la scène du sacrifice d’Abraham et d’Isaac, l’Annonciation, saint Macaire entouré de démons, des lions adossés, ainsi que des scènes moralisantes telles que des danseuses, des « hommes invertis » et des porteurs de poisson, toutes caractéristiques de l’imagerie romane didactique. La croisée du transept est couverte d’une voûte gothique primitive ; les nervures des voûtes de la nef retombent sur des colonnes accouplées et des chapiteaux sobrement sculptés.

La voûte de l’abside orientale et la voûte du carré du transept conservent des peintures murales d’inspiration apocalyptique et hagiographique, inspirées de l’Apocalypse de saint Jean et de la Légende dorée ; ces peintures, exécutées « a secco », ont été retouchées en 1825 par le peintre Sandré et ont fait l’objet d’études et de campagnes de restauration ultérieures qui ont confirmé la fidélité de l’iconographie originelle tout en précisant que certaines couleurs ont été modifiées. Des sondages et fouilles ont également mis au jour des peintures plus anciennes, sur les murs de l’église préromane détruite en 1098, datées du Xe‑XIe siècle et conservées au premier étage du réfectoire.

Le prieuré a livré d’autres vestiges : la galerie méridionale du cloître a été dégagée, un fragment de peinture murale y est exposé, et une pierre sculptée de grand ancienneté, parfois assimilée à une métope préromane, a été retrouvée dans les fondations et déposée à la mairie, une copie en bronze se trouvant devant la rue Carnot. Un remploi sculpté, vraisemblablement une métope du XIe siècle, est visible dans la nef et illustre la légende de saint Martin coupant un arbre païen.

Le mobilier et les œuvres d’art de l’église comprennent des vantaux de porte datés du XIIIe siècle désormais déposés dans le narthex, des vitraux du maître‑verrier Joseph Villiet posés en 1870, des reliquaires, plusieurs tableaux dont deux œuvres jésuites du XVIIe siècle classées au titre des objets, une Vierge à l’Enfant en bois classée en 1984, un Christ régnant du XVIIIe siècle et divers statues et éléments de mobilier liturgique, ainsi que deux bénitiers du XIIIe siècle classés en 1908. L’ensemble fait de Saint‑Macaire un prieuré remarquable dans l’Entre‑deux‑Mers, notamment pour la richesse de son iconographie romane et pour la série de peintures murales du transept et de l’abside.

Liens externes