Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer

  • Enclos du Saint-Sépulcre
  • 62500 Saint-Omer
Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer
Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer
Église Saint-Sépulcre de Saint-Omer
Crédit photo : Jean-Pol GRANDMONT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XIIIe siècle, 4e quart XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Sépulcre (cad. AC 384) : classement par arrêté du 7 mai 1982

Origine et histoire de l'Église Saint-Sépulcre

L'église Saint-Sépulcre est située à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais ; son accès est actuellement interdit au public. Les premières attestations évoquent une construction remontant au XIe siècle et une bulle pontificale de 1123 la mentionne. L'édifice, de type église-halle, a été reconstruit à partir de la première moitié du XIIIe siècle pour la nef, puis complété au XIVe siècle par la tour et au XVe siècle par des chapelles latérales en brique destinées aux autels des corporations de métier ; le retable de l'autel des cordonniers est aujourd'hui conservé au musée de l'hôtel Sandelin à Saint-Omer. L'église actuelle a été consacrée par l'évêque de Thérouanne le 14 avril 1387. Son nom renvoie à la tradition des croisades : Godefroy de Saint-Omer, son père Guillaume et son frère Hugues partirent pour la première croisade avec Godefroy de Bouillon le 17 août 1096, et Godefroy de Saint-Omer, cofondateur de l'ordre du Temple avec Hugues de Payns, est lié au Saint-Sépulcre de Jérusalem. Une légende rapporte qu'une pierre provenant du Saint-Sépulcre aurait été enchâssée dans une chapelle lors de travaux au XIVe siècle. À partir de 1765, le cimetière qui entourait l'église fut transféré hors des remparts. Pendant la Révolution, l'édifice servit quelques années de cathédrale, puis fut transformé successivement en Temple de la Raison et en Temple de l'Être suprême, avant d'être la première église rendue au culte catholique après la période révolutionnaire. De nombreuses interventions néo-gothiques furent entreprises au XIXe siècle : la flèche fut rebâtie en 1891 pour atteindre 52 mètres et le buffet d'orgue construit par Pierre-Charles Van Peteghem de Gand entre 1820 et 1822 remplaça l'instrument de 1714. Les vitraux, réalisés par les ateliers Lusson vers 1860, comprennent des créations de Louis Charles Steinheil et une baie présentée à l'Exposition universelle de Paris en 1867 avant son installation ; le premier vitrail du chœur à droite évoque la première croisade et la création de l'ordre du Temple, et un autre représente Guillaume, Hugues et Godefroy de la famille de Saint-Omer. Le grand portail en bois, richement sculpté au XVIIIe siècle par l'Audomarois Jean-Charles Chifflart et peut‑être issu de l'abbaye Saint-Bertin, porte l'inscription latine « Ce lieu est vénérable entre tous. C'est vraiment ici la maison de Dieu et la porte du Ciel ». Depuis les années 1980, l'église est fermée au culte et au public en raison de son mauvais état. L'édifice présente un style néo-gothique. De nombreux éléments du mobilier sont classés au titre des monuments historiques : monuments funéraires (dont ceux de Louis-Joseph-Thomas Le Sergent d'Isbergues, Jacques de Penin et autres), tableaux (parmi lesquels « Mise au tombeau » et « L'Enterrement », certaines œuvres ayant été volées), ensembles de verrières historiées et décoratives, bas-reliefs, cloches et coq de clocher, stalles du chœur, buffets et tambours de porte, portes et confessionnaux, autels et fonts baptismaux, sculptures (Christ en croix, hauts-reliefs, statues), clôtures de chœur, plaques commémoratives, dalles et divers lambris et crédences.

Liens externes