Église Saint-Sixte de La Chapelle-Rainsouin en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Sixte de La Chapelle-Rainsouin

  • 1-5 Rue du Maine
  • 53150 La Chapelle-Rainsouin
Église Saint-Sixte de La Chapelle-Rainsouin
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Église Saint-Sixte de La Chapelle-Rainsouin
Crédit photo : Bazouge53 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
4e quart XVe siècle
Début des agrandissements
1er quart XVIe siècle
Agrandissement et chapelles
1898
Rénovation des voûtes
1902
Construction du clocher
Fin du XIXe siècle
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. C 464) : inscription par arrêté du 7 novembre 2005

Personnages clés

Louis Garnier Architecte responsable de la restauration de la fin du XIXe siècle.
Charles Chaumont Sculpteur ayant participé à la construction de la tour-clocher.
François Trouillard Retablier ayant réalisé le maître-autel et ses retables.
Gervais Duval Sculpteur attribué à l'autel en calcaire blanc et à la statue de saint Julien.
Renée Bouju Commanditaire de l'épitaphe en marbre noir.
René de la Chapelle Personnage ayant contribué aux transformations du début du XVIe siècle.
Olivier de la Chapelle Personnage ayant contribué aux transformations du début du XVIe siècle.
Arthuse de Melun Fondatrice de la chapelle du Sépulcre et commanditaire de la mise au tombeau.

Origine et histoire de l'Église Saint-Sixte

L'église paroissiale Saint-Sixte de La Chapelle-Rainsouin, située dans le bourg du même nom en Mayenne, est un édifice catholique d'origine romane enrichi par des apports de la Renaissance et du néogothique. À l'origine chapelle du château, elle se trouve dans l'ancienne enceinte castrale dont les douves apparaissent encore sur le cadastre de 1830. L'édifice présente une nef unique datée du XIe ou XIIe siècle, agrandie entre 1480 et 1525 pour former notamment les chapelles nord et sud, le chœur et la chapelle du Sépulcre. La restauration conduite à la fin du XIXe siècle par l'architecte Louis Garnier a conservé le décor sculpté du XVIe siècle ; les voûtes lambrissées de la nef ont été reprises en 1898 et la tour-clocher, adossée au nord de la nef, a été élevée en 1902 par Louis Garnier avec la participation du sculpteur Charles Chaumont. Les vitraux portent la signature d'Alleaume, la rose de la baie nord réutilisant des éléments d'une nativité du XVIe siècle.

L'église attire l'attention par la diversité de ses styles et par la richesse de son mobilier : plus de vingt-trois objets y sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques, certains sans équivalent dans le département ou la région. L'entrée dans la nef révèle peu d'éléments romans apparents ; les lambris, la peinture des murs avec faux appareil et motifs au pochoir ainsi que les litres seigneuriales relèvent de la restauration de la fin du XIXe siècle. Une poutre de gloire, un calvaire et des tirants décorés rappellent des campagnes de travaux antérieures, tandis que la charpente et certains éléments décoratifs renvoient à des interventions du XVIe siècle.

Le maître-autel et ses retables constituent un ensemble remarquable de facture angevine réalisé par le retablier François Trouillard ; le retable principal, avec colonnes de marbre et calcaire sculpté, encadre un tableau de la Descente de Croix et présente des statues en terre cuite peintes, dont saint Mammes, saint Pierre et saint Sixte. Les deux retables latéraux, placés devant le chœur, sont symétriques : celui du nord est consacré à l'Éducation de la Vierge avec sainte Anne et la Vierge enfant, celui du sud est dédié à saint Sébastien et présente également saint Étienne en position supérieure. Une épitaphe en marbre noir commandée par Renée Bouju est visible sur le mur sud de la nef.

Les trois chapelles principales datent des transformations du début du XVIe siècle réalisées par René de la Chapelle, Olivier de la Chapelle et Arthuse de Melun. La chapelle nord, dite de Montfronchet ou Notre-Dame de Pitié, s'ouvre sur la nef par une large arcade ouvragée et sur le chœur par deux arcades en plein cintre ; elle conserve deux plates-tombes en marbre gravé représentant Olivier de la Chapelle et Arthuse de Melun, fixées au mur sud depuis 1821, et un autel en calcaire blanc très ouvragé attribué à Gervais Duval. Plusieurs statues en calcaire blanc, sans polychromie, ornent cette chapelle et portent pour certaines les armes d'Arthuse de Melun ou d'Olivier de la Chapelle.

La chapelle du Sépulcre, fondée par Arthuse de Melun, est une construction basse voûtée d'ogives à liernes sans pilier et éclairée par une lucarne ; elle abrite une mise au tombeau en pierre polychrome composée de huit personnages en ronde-bosse datée de 1522, dont Joseph d'Arimathie, Nicodème, les trois saintes femmes, la Vierge et saint Jean ; ce groupe, probablement repeint au XIXe siècle, est attribué à la commande d'Arthuse de Melun et constitue une pièce unique dans le département. La chapelle seigneuriale du flanc sud, dite de Beauchêne et dédiée à saint Julien de Brioude, est moins profonde, voûtée en pierre et décorée d'une croisée d'ogives à liernes dont la clé porte les armes de La Chapelle et de Melun ; la statue de saint Julien signée par Gervais Duval a été déplacée sur le mur oriental de la chapelle nord, et l'autel-tabernacle comporte des éléments remontés au XIXe siècle comprenant un tabernacle daté du XVIIe siècle.

Le cimetière qui entourait autrefois l'église a été transféré en 1819 sur la route de Vaiges, et une croix tombale en granite de la fin du XVIIe siècle est placée près de la porte. Un inventaire des biens a été réalisé le 7 mars 1906 après une atteinte aux portes de l'édifice. L'ensemble de l'église Saint-Sixte illustre la superposition de phases architecturales et la qualité d'un mobilier liturgique et sculpté remarquablement conservé.

Liens externes