Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar

  • Chemin de l'Église
  • 08450 Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Église Saint-Sulpice de Chémery-sur-Bar
Crédit photo : NEUVENS Francis - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction de la nef
XIIIe siècle
Passage sous seigneurie
1549
Exécution de Jacques Ier
XVIe siècle
Reconstruction du transept
1650
Destruction du château
1789
Restauration révolutionnaire
XIXe siècle
Restauration majeure
1920
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 2 mars 1920

Personnages clés

Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle
Marie de Blois Mécène ayant financé la chapelle latérale
Jacques Ier de Coucy Seigneur de Chémery, décapité en 1549.
Jacques II de Coucy Fils de Jacques Ier, seigneur de Chémery.
Guillemette de Coucy Fille de Jacques Ier, seigneur de Chémery.
Louise de Coucy Fille de Jacques Ier, morte en 1591.
Capitaine du château Capitaine ayant servi sous Jacques II et Guillemette de Coucy, mort en 1619.

Origine et histoire de l'Église Saint-Sulpice

L'église Saint-Sulpice, partiellement romane, se situe à Chémery-sur-Bar, dans les Ardennes. Elle repose sur un plan basilical traditionnel de la région, la nef étant couverte par une charpente et bordée de murs épais percés de piles carrées et de larges arcades en plein cintre. La nef, plafonnée, est flanquée de bas-côtés voûtés en croisées d'ogives. Devant la nef s'élève une tour-porche carrée, munie au sud d'un petit portail de style roman. Un transept spacieux de deux travées, de facture gothique, prolonge l'édifice et ouvre sur un chœur de plan carré ; transept et chœur sont surélevés par rapport à la nef. L'intérieur conserve une Vierge à l'Enfant du XVe siècle, des fonts baptismaux romans en pierre de Meuse ornés de deux têtes saillantes, ainsi que plusieurs dalles funéraires principalement du XVIIe siècle. L'église occupe une légère élévation le long du chemin de l'église, avec le cimetière attenant au village. La nef date du XIIe siècle, tandis que le transept et le chœur ont été reconstruits au XVIe siècle. À partir du XIIIe siècle, la paroisse passa sous la seigneurie des Coucy. Le texte mentionne Jacques Ier de Coucy, qui servit François Ier et fut décapité en 1549, puis réhabilité par un décret d'Henri II ; son fils Jacques II et ses filles Guillemette et Louise firent d'un château alors existant à Chémery, détruit en 1650, un lieu de séjour. Plusieurs membres de la famille de Coucy reposent en l'église ; leurs corps se trouvent souvent à Vervins ou à Solre-le-Château tandis que leur cœur a été déposé à Chémery. Au bas des marches du transept se remarque la pierre tombale du capitaine du château, qui servit sous Jacques II puis sous Guillemette de Coucy et mourut en 1619. Plusieurs dalles funéraires, dont celle de Guillemette, sont aujourd'hui recouvertes par les stalles ; face au chœur on observe six pierres tombales, parmi lesquelles figure celle de Louise de Coucy, morte en 1591. Lors de la Révolution de 1789, l'église a reçu une partie du mobilier de la Chartreuse du Mont-Dieu — stalles, boiseries et maître-autel — à la suite de l'expulsion des moines et de la vente du monastère comme bien national. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1920.

Liens externes