Origine et histoire de l'Église Saint-Sulpice
L'église Saint-Sulpice, située à Langy dans l'Allier, est un édifice roman des XIe‑XIIe siècles. Elle se développe en trois nefs séparées par de lourds piliers sans colonnes engagées, qui reçoivent la retombée des voûtes sur des impostes chanfreinés. La nef centrale est voûtée en berceau, tandis que les nefs latérales présentent des voûtes en demi‑berceau. Vers le milieu du XIIe siècle, le chœur et une partie du sanctuaire ont été relevés et des arcs en tiers point ont été élevés pour porter le clocher octogonal. L'absidiole nord paraît peut‑être consacrée à saint Sulpice. Le mur de l’abside a été surélevé récemment ; les traces des anciens modillons et les corbeaux à copeaux qui soutenaient la corniche primitive sont encore visibles. Le chœur et l’abside sont surélevés de cinq marches par rapport à la nef et aux absidioles, malgré l'absence de crypte. À la croisée du transept s’élève un clocher octogonal composé d’un premier étage aveugle, très élevé, et d’un second étage remanié, percé sur chaque face de deux baies en plein cintre et coiffé d’une flèche de charpente. L'édifice est placé sous le vocable de saint Sulpice ; la dévotion locale réunit deux saints Sulpice, évêques de Bourges, l'un du VIe siècle et l'autre du VIIe siècle. La paroisse dépendait de l'ancien diocèse de Clermont avant d’être donnée à l’abbaye de Cluny vers 971‑972, propriété confirmée à plusieurs reprises par les papes au cours du XIe siècle. L'église est inscrite au titre des monuments historiques en 1926. Des travaux de restauration des couvertures de la nef et de cicatrisation des façades ont débuté en septembre 2013. Parmi les éléments notables figurent la vue depuis le sud‑est, la nef principale, l'abside en cul‑de‑four, l'absidiole nord, le lutrin et les fonts baptismaux.