Église Saint-Sulpice de Montsoult et une croix dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Sulpice de Montsoult et une croix

  • 5-9 Rue de la Mairie
  • 95560 Montsoult
Église Saint-Sulpice de Montsoult et une croix
Église Saint-Sulpice de Montsoult et une croix
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Église Saint-Sulpice de Montsoult et une croix
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe ou XIIIe siècle
Construction initiale
1543
Dédicace de l'église
1ère moitié XVIe siècle
Reconstruction gothique
16 juin 1926
Inscription monument historique
1967-1976
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Sulpice : inscription par arrêté du 16 juin 1926

Personnages clés

Eudes de La Queue Seigneur de Montsoult mentionné sur une pierre tombale datée de 1275.
Antoine de Bussy Maître d'hôtel du cardinal d'Amboise, décédé en 1520, mentionné sur une dalle funéraire.
Nicolas de la Grandière Cornuau Personnage mentionné sur une épitaphe en marbre noir, décédé en 1692.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Janine Marca Céramiste ayant réalisé des carreaux de faïence peints pour l'église en 2000.

Origine et histoire de l'Église Saint-Sulpice et de la croix

L'église Saint-Sulpice de Montsoult (Val-d'Oise) est une paroisse catholique qui succède à un édifice du XIIe ou XIIIe siècle presque entièrement reconstruit au début du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant ; sa dédicace a été célébrée en 1543. L'édifice, d'architecture assez simple, se distingue par son plan à double nef voûtée à la même hauteur, ce qui en fait une église-halle. L'instabilité du sol, constitué de sables et d'alluvions, a rendu nécessaires plusieurs reprises en sous-œuvre et explique certains traits sobres de la façade et des élévations extérieures. La façade, de la fin du XVIIIe siècle et d'influence classique, était destinée à être enduite ; elle a été mise à nu lors de la restauration des années 1967-1976. À l'intérieur, le caractère de l'église tient surtout aux huit voûtes d'ogives aux nervures prismatiques et aux piliers, dont certains portent des frises sculptées caractéristiques du style flamboyant. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1926. D'importants désordres structuraux motivèrent une longue campagne de restauration lancée en 1967 : le chevet a été reconstruit sur fondations en béton armé, le clocher déconstruit puis reconstitué en conservant le beffroi, la charpente et les cloches, et le parvis a été largement agrandi. Lors de cette restauration l'intérieur a été profondément réaménagé et la quasi-totalité du mobilier ancien a été enlevée ; seuls les fonts baptismaux, quatre statues et un grand tableau représentant la Résurrection ont été maintenus en place. L'église reste aujourd'hui le principal lieu de culte d'un regroupement paroissial couvrant quatre communes, et les messes dominicales y sont célébrées la plupart des dimanches à 11 heures.

Située sur le versant oriental de la forêt de L'Isle-Adam, rue de la Mairie (RD 64), à environ +156 m d'altitude, l'église domine la plaine orientale ; son élévation méridionale donne sur la rue et est séparée de celle-ci par un mur de soutènement. Devant la façade occidentale, sur le parvis, se trouve une ancienne croix de cimetière de style Renaissance elle aussi inscrite au titre des monuments historiques le 16 juin 1926 : la croix en fer forgé s'élève sur un fût monolithique et repose sur un socle édicule à plan carré, chaque face étant pourvue d'une niche en plein cintre et d'un fronton en demi-arc supporté par des consoles aujourd'hui très érodées. Un jardin public, accessible depuis la rue Alphonse‑Daudet, occupe l'ancien terrain diocésain au nord et permet de faire le tour de l'édifice par un escalier rejoignant la rue de la Mairie.

Les origines de la paroisse sont anciennes mais mal documentées : Montsoult est mentionné dès le XIIe siècle et la plus ancienne pierre tombale connue, relevée au XVIIIe siècle par l'abbé Lebeuf, appartenait à Eudes de La Queue et portait la date de 1275, mais elle a depuis disparu. Les patrons de l'église sont saint Sulpice de Bourges et saint Jean évangéliste. L'église, peut-être incendiée pendant la guerre de Cent Ans, a été largement reconstruite ensuite ; la base du clocher médiéval peut être l'un des rares vestiges antérieurs. Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait du doyenné de Montmorency dans le diocèse de Paris ; les bouleversements révolutionnaires et administratifs des XIXe et XXe siècles entraînèrent des changements de rattachement et des regroupements paroissiaux, l'intervention des Oratoriens à partir de 1919, puis leur départ en 1968 et l'aménagement d'un presbytère dans la salle paroissiale. Plusieurs démarches administratives et pastorales ont marqué ces périodes, notamment la fusion projetée avec Baillet‑en‑France et son annulation, l'appropriation du presbytère par la commune en 1905 et l'extension du secteur paroissial à Maffliers et Nerville‑la‑Forêt après 1946.

Sur le plan architectural, l'église est orientée légèrement en direction du nord‑est au chevet et présente un plan très simple : deux vaisseaux parallèles de quatre travées chacun, couverts par une toiture unique à deux rampants avec une croupe côté façade et un pignon au chevet, et terminés par un chevet plat. Trois annexes sont accolées : la sacristie au sud de la première travée, une ancienne chapelle condamnée au nord de la seconde travée et l'ancienne école au nord de la troisième travée qui abrite l'installation de chauffage ; ces deux dernières annexes ne communiquent pas intérieurement avec l'église. L'accès principal se fait par la petite porte du vaisseau nord, protégée par un auvent, la large porte du vaisseau sud étant rarement utilisée ; la première travée est surmontée d'une tribune désormais inoccupée qui réduit visuellement l'espace intérieur. La troisième travée du vaisseau nord constitue la base du clocher et marque la limite visuelle entre nef et chœur, le chœur liturgique se trouvant aujourd'hui limité à la quatrième travée du vaisseau sud.

L'atmosphère intérieure repose essentiellement sur les voûtes et leurs supports : les ogives retombent sur des piliers monocylindriques appareillés en tambour, certains demi-engagés le long des murs et des quarts-de-piliers dans les angles, tandis qu'un pilier ondulé au sud‑ouest de la base du clocher rappelle la stylisation des faisceaux de colonnettes du gothique flamboyant. Les voûtes, d'origine, présentent des nervures prismatiques aiguës caractéristiques du style flamboyant et des clés de voûte généralement ornées d'écussons vierges ; dans le chœur, plusieurs piliers se terminent par des frises sculptées qui jouent le rôle de chapiteaux et portent des motifs héraldiques, des chimères, des angelots, des génies, des lions ou des pampres, motifs comparables à ceux rencontrés dans d'autres églises du département.

La façade occidentale, de style classique, conserve son fronton triangulaire mouluré mais la suppression de l'enduit a mis à nu un appareillage de petites moellons qui a fait disparaître des effets décoratifs d'origine ; le portail rectangulaire à double vantail y paraît surdimensionné par rapport à la taille globale de l'édifice. La couverture est en tuiles plates locales et l'étage de beffroi, simple et peu orné, est percé de deux abat-sons en plein cintre sur chaque face et couvert d'un toit en hache. Les élévations latérales et le chevet sont soutenus par des massifs de maçonnerie imposants et le chevet, enduit, ne montre plus de traces visibles de ses anciennes baies.

Parmi le mobilier, aucun objet n'est classé monument historique à titre mobilier, mais une cloche de 1701, refondue en 1938, est inscrite au titre objet depuis 1944 ; la cloche actuelle pèse 650 kg, son inscription la nomme Marguerite Yvonne et elle a été bénite le 17 juillet 1938. Le seuil du portail principal est formé d'une dalle funéraire attribuée à Antoine de Bussy, maître d'hôtel du cardinal d'Amboise, décédé en 1520 ; d'autres dalles et emblèmes funéraires sont intégrés dans les murs, notamment une épitaphe en marbre noir en mémoire de Nicolas de la Grandière Cornuau, décédé en 1692, et une dalle attribuée à Heude de la Queue, seigneur de Montsoult en 1275. Les fonts baptismaux en pierre calcaire, contemporains de l'édifice, se présentent sous la forme d'une cuve octogonale à infusion reposant sur un pied carré avec décor de pampres et motifs géométriques ; les statues conservées comprennent une Vierge à l'Enfant polychrome (repeinte au XIXe siècle), une sainte identifiée comme sainte Geneviève, un saint Jean‑Baptiste et un évêque probablement saint Sulpice, ces deux dernières statues datant du début du XVIe siècle. Le grand tableau de la Résurrection, œuvre anonyme, était le panneau central du retable majeur.

La restauration décorative contemporaine a inclus la réalisation en 2000 par la céramiste Janine Marca de carreaux de faïence peints : un nouveau chemin de croix, des compositions de l'Annonciation et de la Nativité et un grand Christ ressuscité placé derrière le maître-autel, qui a notamment servi d'illustration à une lettre pastorale de 2013.

Liens externes