Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix

  • 4 Esplanade André Maurette
  • 31410 Saint-Sulpice-sur-Lèze
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
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Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Église Saint-Sulpice de Saint-Sulpice-sur-Lèze et croix
Crédit photo : Guchou31 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. D 90) : classement par arrêté du 22 mai 1974

Origine et histoire de l'Église Saint-Sulpice et de la croix

Les terres appartenaient à l’abbaye de Lézat et furent données à l’ordre de l’Hôpital entre 1120 et 1214 ; une bastide y fut créée en 1257 par Alphonse de Poitiers, auquel les Hospitaliers cédèrent la haute juridiction sur le territoire. L’église actuelle, édifiée au XVe siècle et restaurée au XIXe siècle, a livré des peintures murales du XVIe siècle. Construite en briques selon un plan languedocien, elle se compose d’une nef unique flanquée de six chapelles et se termine par une abside à cinq pans. Le clocher-porche, accolé à la chapelle des fonts baptismaux, repose sur une base carrée et s’élève en trois étages polygonaux ; les deux derniers comprennent chacun seize baies en tiers-point à remplage, encadrées de colonnettes, et sont séparés par trente-deux têtes d’hommes et d’animaux. La partie supérieure se termine par une flèche pyramidale entourée à sa base d’une circulation périphérique. Rien ne permet d’affirmer que cette église ait été, à quelque moment de son histoire, celle des Hospitaliers mentionnés depuis le XIIe siècle dans les environs ; il s’agit plutôt d’une église paroissiale construite peu après la fondation de la bastide, dont l’implantation s’inscrit dans le parcellaire de celle-ci. Elle fut rejetée à l’extérieur de la bastide lors de l’édification de l’enceinte fortifiée vers 1356, qui n’encloûra qu’une partie de l’agglomération. De la première église, datée de la seconde moitié du XIIIe siècle ou de la première moitié du XIVe siècle, subsistent seulement quelques vestiges : la partie inférieure du clocher, bâtie en pierre, et le premier escalier en vis intégré dans une maçonnerie entièrement en pierre menant au premier étage du clocher. À ce niveau, une porte en arc brisé, aujourd’hui ouverte sur le vide juste en dessous des voûtes de la nef, est probablement un vestige de l’édifice antérieur. Au cours de la seconde moitié du XVe siècle, l’église a été entièrement reconstruite en brique dans un style gothique méridional courant dans la région ; les peintures murales découvertes dans la troisième chapelle sud remontent à cette reconstruction. Une partie de la charpente présente des bois anciens, chanfreinés avec des congés en pointe, qui pourraient également dater de cette période. Le clocher a été reconstruit au milieu du XVIe siècle : la porte menant au second escalier en vis, au premier étage du clocher, porte la date « 1546 ». Une pierre réemployée dans le mur ouest de la galerie nord porte la date « 1554 » et le monogramme « IHS », et l’inscription en caractères gothiques sur la clé de voûte de la chapelle des fonts baptismaux semble aussi remonter au XVIe siècle. Deux objets conservés dans l’église et protégés au titre des Monuments historiques — le bénitier en marbre et la porte de placard en marqueterie de la chapelle des fonts baptismaux — datent de cette période. Les transformations des XVIIe et XVIIIe siècles sont mal connues, mais plusieurs objets protégés au titre des Monuments historiques, dont la chaire, les clôtures de chœur et de chapelle et des statues, datent du XVIIIe siècle. La partie sud-ouest de la sacristie, entre les contreforts de la travée de chœur sud, a été bâtie en 1810, comme l’indique la date portée à l’extérieur. Jusqu’aux années 1840, le cimetière se trouvait encore du côté nord de l’église et la galerie nord était ouverte, portée par des piliers en brique toujours visibles dans la maçonnerie nord ; la fermeture de la galerie ne date que de la fin du XIXe siècle, époque à laquelle furent également édifiés trois petits corps de bâtiment entre les contreforts du chevet. Ces constructions abritent une extension de la sacristie avec entrée indépendante et une petite chapelle axée sur le chœur. Un nouveau décor peint a été réalisé sur l’ensemble de l’édifice à la fin du XIXe siècle, mais les traces des décors antérieurs apparaissent partout où le décor du XIXe siècle se détériore. L’église est classée au titre des Monuments historiques depuis 1974.

Liens externes