Église Saint-Sulpice de Villiers-Adam dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Sulpice de Villiers-Adam

  • Place Aristide-Briand
  • 95840 Villiers-Adam
Église Saint-Sulpice de Villiers-Adam
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Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise, à l'exception de la nef (cad. AD 21) : classement par arrêté du 25 octobre 1927

Origine et histoire de l'Église Saint-Sulpice

L’église Saint-Sulpice de Villiers-Adam, dans le Val-d’Oise, est une église paroissiale catholique dont le clocher, sobre et sans grand ornement, remonte au XIIIe siècle, tandis que l’essentiel de l’édifice date du second quart du XVIe siècle. L’architecture témoigne d’un gothique flamboyant tardif ponctué d’apports de la Renaissance, visibles notamment dans les chapiteaux du vaisseau central, le décor des travées orientales et la frise ainsi que les couronnements des contreforts. La nef est restée inachevée et n’a jamais été voûtée ; le bas-côté sud n’a pas été réalisé, alors que le chœur, voûté d’ogives, se distingue par sa longueur (quatre travées droites et une abside à pans coupés), sa hauteur et son exécution soignée, marquant la transition du flamboyant vers la Renaissance. La bénédiction du maître-autel par Mgr René Le Roullier, évêque de Senlis, le 1er août 1550, ainsi que la consécration des deux autels latéraux le 18 janvier 1551, semblent marquer l’achèvement des travaux dans le vaisseau central du chœur. Un grand retable de pierre de style baroque, daté du début du XVIIe siècle et représentatif de la Contre-Réforme, orne le sanctuaire. L’édifice a été classé aux monuments historiques par arrêté du 25 octobre 1927 et a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration au XXe siècle ; des interventions importantes ont été menées notamment dans l’entre-deux-guerres, après les dommages de 1940 et au cours des décennies suivantes, avec des travaux urgents de consolidation au début des années 1980 puis des réparations en 1985–1986. Aujourd’hui l’église dépend de la paroisse de Méry-sur-Oise et n’accueille des messes dominicales qu’un samedi soir par mois, au maximum.

Implantée au centre du village, à la confluence des rues Benjamin-Godard et Aristide-Briand, l’église occupe un site en pente au bord de la vallée de l’Oise, aux confins de la forêt de Montmorency. Une maison abritant la bibliothèque municipale et l’agence postale est accolée au mur occidental, masquant une façade qui n’existe pas ; seul le clocher présente un mur ouest apparent. Le chevet s’ouvre sur une grande pelouse communale qui le met en valeur, tandis que l’élévation nord est bordée par un jardin privé, limitant la prise de recul.

La paroisse est attestée dès le XIIe siècle dans une bulle pontificale d’Eugène III et dans des lettres de l’évêque Thibaud ; sous l’Ancien Régime elle relevait du doyenné de Montmorency et du diocèse de Paris, et le saint patron est Sulpice le Pieux. Le droit de présentation à la cure a varié entre divers prieurs et abbés au fil des siècles, les sources mentionnant notamment l’abbé du Bec et l’abbé de Saint‑Martin de Pontoise, tandis que deux parts de la dîme appartenaient aux moines de Saint‑Martin‑des‑Champs. Le hameau de Mériel a été érigé en paroisse distincte en 1713 et l’abbaye Notre‑Dame du Val a également été présente sur la paroisse. Les réorganisations diocésaines post‑révolutionnaires ont placé Villiers‑Adam dans les structures ecclésiales correspondant aux découpages départementaux, et la commune fait désormais partie de l’ensemble paroissial Méry‑Mériel‑Frépillon‑Villiers‑Adam.

La partie la plus ancienne du bâtiment est le clocher ; la construction de l’église actuelle a été datée vers 1490 par certains auteurs, mais le style flamboyant tardif et les éléments de la Renaissance laissent penser à une édification s’étalant entre la fin du XVe et le milieu du XVIe siècle, peut‑être interrompue avant d’être reprise. L’abandon du projet de voûter la nef et de réaliser le bas-côté sud a pu résulter d’interruptions du chantier, que certains attribuent aux guerres de Religion. Les restaurations et consolidations menées au XXe siècle ont concerné les parements, les couvertures, la vitrerie, le clocher et des fondations, avec des reprises successives après des dommages de guerre et des épisodes météorologiques.

L’église, globalement orientée, se compose d’une nef non voûtée de trois travées, d’un bas-côté nord non voûté, d’un chœur voûté de quatre travées plus une abside trapézoïdale, de collatéraux voûtés et de la base du clocher insérée au sud de la première travée du chœur. L’accès se fait par un portail méridional dans la deuxième travée de la nef ou par une porte à l’ouest de la base du clocher. L’ensemble du chœur est couvert d’ogives, tandis que la nef conserve un plafond provisoire et une charpente partiellement apparente.

À l’intérieur, la nef se caractérise par ses grandes arcades au nord, identiques à celles du chœur, par des fenêtres en plein cintre au remplage Renaissance inscrites dans des arcs de décharge brisés, et par des piliers monocylindriques en tambour sans chapiteaux, bagués à un tiers de leur hauteur et reposant sur des socles octogonaux. Les chapiteaux des hautes voûtes, doriques, reflètent l’influence de la Renaissance. Le bas‑côté nord est simple, avec plafond correspondant au revers du toit en appentis et trois petites baies en plein cintre ; la première travée abrite les fonts baptismaux. Le plafond de la nef présente un pan oblique au sud, un départ de voûte en berceau au nord puis un plancher plat, et laisse apparaître entraits, arbalétriers et poinçons.

Le chœur s’ouvre à l’est du clocher et possède des arcades et chapiteaux aux traits plus marqués de la Renaissance, avec culs‑de‑lampe sculptés de têtes de chérubin et corbeilles d’acanthe. Les voûtes comportent doubleaux, formerets, liernes et tiercerons selon les travées, et les clés de voûte sont décorées de motifs végétaux et parfois d’ornements Renaissance. L’abside à pans coupés est éclairée par trois baies à deux lancettes et par des remplages aux proportions réduites, et les tiers inférieurs de ces baies ont été obstrués pour recevoir le retable du maître‑autel.

La base du clocher s’ouvre sur une arcade en tiers-point et renferme une tourelle d’escalier intérieure ; la voûte de cette travée est simple et la clé porte une fleur à cinq pétales. Le collatéral nord du chœur, voûté et ajouré de réseaux flamboyants, présente des clés armoriées dont les écussons sont aujourd’hui vierges. Le collatéral sud offre des travées où la Renaissance est plus marquée, avec grandes arcades en cintre surbaissé retombant sur des culs‑de‑lampe, des voûtes parfois en plein cintre ou ornées de liernes, et une dernière travée plus ancienne ornée de fenêtres flamboyantes et d’une frise figurée mêlant génie nu, feuilles de vigne et animaux.

À l’extérieur, le mur sud de la nef est soigneusement appareillé en pierre de taille et laisse deviner les grandes arcades prévues pour un bas‑côté sud qui n’a pas été réalisé ; le portail en plein cintre s’insère sous la fenêtre médiane et l’ensemble manque de décor sculpté. Le clocher, bâti en moellons avec pierre de taille aux angles et autour des baies, se compose d’assises remaniées et d’un étagement sobre jusqu’à une petite flèche en charpente couverte de tuiles plates. Les parties orientales, implantées sur le versant, paraissent élevées au‑dessus d’un soubassement et sont ornées d’une frise dorique au revers de la Renaissance ainsi que d’une frise originale de têtes sculptées en ronde‑bosse sous les dernières travées et l’abside.

Le mobilier comprend un retable majeur en pierre de style baroque, daté du début du XVIIe siècle, composé d’un corps central cantonné de colonnes ioniques, d’un fronton brisé et d’un tableau peint représentant le Christ en croix, ainsi que de deux ailes latérales avec niches à statues et bas‑reliefs en marbre blanc. Parmi les objets, une statue en bois de saint Sébastien, du XVIIe siècle, est classée au titre des objets monuments historiques (classement de 1965), et l’église abrite deux autres statues en bois de la même époque, représentant saint Sulpice et la Vierge. Un aigle‑lutrin du XVIIIe siècle, probablement originaire de l’abbaye Notre‑Dame‑du‑Val, figure également parmi les sculptures, et une piscine liturgique ainsi que le tabernacle du maître‑autel présentent un décor soigné inspiré des mêmes influences.

Liens externes