Église Saint-Symphorien d'Azay-le-Rideau

Photo de Église Saint-Symphorien dAzay-le-Rideau

Crédit photo : Thierry de Villepin - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

XIe siècle

Construction romane initiale

Fin du XIIe siècle

Extension de l'église

1518

Agrandissement renaissance

1603-1617

Construction chapelle seigneuriale

1908

Classement historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. BC 178, 280) : classement par arrêté du 7 mai 1908

Personnages clés


Geoffroy, fils d'Amaric du château de l'Isle	Donateur de l'église aux moines bénédictins de Cormery entre 1026 et 1037.
Estienne Rocher	Maître maçon responsable de l'agrandissement de l'église en 1518.
Dame Antoinette Raffin	Commanditaire de la chapelle seigneuriale posée en 1603.
Lobin de Tours	Artisan verrier ayant réalisé les plus anciens vitraux au XIXe siècle.
Max Ingrand	Créateur des vitraux remplaçant ceux détruits pendant la Seconde Guerre mondiale en 1955.
Jacques Grüber	Artisan verrier ayant réalisé le vitrail du pignon de la nef principale.
Dominique Kaeppelin	Créateur du mobilier du chœur.

Origine et histoire de l'Église Saint-Symphorien

L'église Saint-Symphorien se situe à Azay-le-Rideau, sur la rive droite de l'Indre ; elle est orientée avec le chœur à l'est et le portail d'entrée à l'ouest, face aux halles, l'agglomération entourant l'édifice à l'ouest, au nord et à l'est. Selon une charte de l'abbaye bénédictine de Cormery, datée entre 1026 et 1037, Geoffroy, fils d'Amaric du château de l'Isle, donna aux moines une église alors déserte, ainsi qu'un moulin, des terres et une famille de serfs. L'édifice pourrait remonter au IXe siècle ; sur des vestiges antérieurs les cénobites rebâtirent la nef principale et l'abside dans le style roman au XIe siècle, et la façade conserve des éléments sculptés de cette époque. À la fin du XIIe siècle, la nef principale fut rehaussée et l'ensemble complété au nord par un clocher, une nef latérale et une seconde abside. Pour répondre à l'accroissement de la population, deux travées vinrent s'ajouter à la nef latérale nord en 1518, jusqu'à une nouvelle façade pignon de style renaissance, marché conclu avec Estienne Rocher, maître maçon. Le 16 septembre 1603, Dame Antoinette Raffin posa la première pierre de la chapelle seigneuriale ouverte dans le mur méridional et communiquant avec le parc du château ; cette chapelle fut achevée en 1617. La façade, à deux pignons, présente une porte latérale et un vitrail dans le pignon, et conserve les éléments sculptés attribués au XIe siècle. Les plus anciens vitraux datent du XIXe siècle et sont l'œuvre de Lobin de Tours ; ceux du mur sud et de la chapelle, détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, furent remplacés en 1955 par des créations de Max Ingrand, tandis que le vitrail du pignon de la nef principale est signé Jacques Grüber. Le mobilier du chœur — croix, autel, ambon et meubles de présidence — a été réalisé par Dominique Kaeppelin. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis 1908. Des restaurations menées en 1997 ont permis de mettre au jour des vestiges de fresques dans le chœur.