Origine et histoire de l'Église Saint-Symphorien
L'édifice présente un plan rectangulaire, terminé à l'est par une abside polygonale. Une étude dendrochronologique conduite lors de la restauration (2016-2018) situe la construction au dernier tiers du XIIIe siècle, avec un abattage des arbres en 1266-1267. L'abside, le chœur et les chapelles latérales sont voûtés sur croisées d'ogives. La nef est couverte d'une voûte lambrissée datée par une inscription de 1716, tandis que les boiseries du chœur remontent au XVIIIe siècle. Le dallage de la nef, le maître-autel et les autels des chapelles datent du XIXe siècle. Le clocher actuel, élevé à l'ouest au XVe siècle pour remplacer l'ancien clocher situé en avant du chœur, est une tour-clocher. Il s'appuie sur un plan carré à la base puis devient octogonal à partir du premier quart de sa hauteur ; son dernier étage est percé de huit baies en arc brisé. De puissants contreforts, prolongés par de longues pyramides amortissant les angles, soutiennent la tour ; une tourelle d'escalier s'élève au sud. Les chapelles latérales, élevées au XVe siècle pour former un faux transept, sont dédiées : la chapelle nord à la Vierge et la chapelle sud à saint Cloud. Adossé à la façade nord de la nef se trouve le banc d'œuvre provenant de la Sainte-Chapelle de Bourges, édifice disparu. Après la suppression de la Sainte-Chapelle de Bourges en 1757, l'église a reçu plusieurs éléments de mobilier provenant de celle-ci. Parmi les objets conservés figurent le banc d'œuvre, ancienne chaire des officiants de la Sainte-Chapelle (classé au titre des monuments historiques en 1913), une statue de saint Jean‑Baptiste (classée en 1977), une Vierge à l'Enfant (classée en 1919), un « homme de cour » peut‑être identifié comme saint Julien l'Hospitalier ou saint Symphorien (classé en 1913) et un Christ en croix (classé en 1975). L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 2 mars 1926.