Église Saint-Symphorien de Nesles-la-Vallée et croix dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Art gothique primitif

Église Saint-Symphorien de Nesles-la-Vallée et croix

  • 2 Boulevard Pasteur
  • 95690 Nesles-la-Vallée
Église Saint-Symphorien de Nesles-la-Vallée et croix
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIIe siècle, 1er quart XIIIe siècle, 2e moitié XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Symphorien : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Saint-Symphorien et de la croix

L'église Saint-Symphorien se dresse au centre de Nesles-la-Vallée, dans le Val-d'Oise, au sein du Parc naturel régional du Vexin français, sur la place de l'Église qui offre un vaste dégagement et permet de faire le tour du bâtiment ; la façade occidentale donne sur la rue Pierre-Pilon, le chevet sur le boulevard Pasteur et un parking se trouve au nord. Le clocher roman, haut d'environ 32 m, date des années 1130-1140 et relève sans doute d'une construction antérieure ; le reste de l'édifice a été élevé lors d'une campagne brève et homogène conduite vers 1185-1200, le chœur constituant la dernière phase. Le pignon occidental a été remanié au XVIe siècle et porte la date de 1581. L'édifice, admiré pour la qualité de son clocher et la pureté du portail, a été classé monument historique en 1862, déclassé en 1879 en raison de son état (le clocher ayant été maintenu dans le classement), puis restauré et reclassé en 1910 grâce à l'intervention de l'architecte des Monuments historiques Gabriel Ruprich‑Robert après des travaux menés par Vernier et Danjoy. Les sources écrites ayant disparu, la datation et l'histoire de la reconstruction reposent essentiellement sur l'analyse architecturale et suscitent parfois des interprétations différentes quant à la position originelle du clocher et à son rôle dans la phase antérieure. La reconstruction, entreprise par les paroissiens, témoigne de la prospérité et de l'engagement de la communauté au milieu du XIIe siècle.

L'église se compose d'une nef de quatre travées allongées accompagnée de bas-côtés, d'un chœur de deux travées avec travée carrée et abside à pans coupés, flanqué de chapelles au chevet et dépourvu de transept ; la longueur totale est de 28,70 m, la largeur de la nef est d'environ 6,00 m (5,25 m entre colonnes) et la hauteur sous les voûtes atteint 12,15 m. La base du clocher et la travée voisine appartiennent aux parties les plus anciennes antérieures à 1210 ; la plupart des voûtements sont en ogives, la chapelle sud étant voûtée en berceau brisé. La nef se distingue par des voûtes sexpartites qui, malgré la modestie des dimensions de l'église, permettent un éclairage abondant en relevant les fenêtres sous les voûtes et en ménageant un triforium véritable aux élévations latérales à trois niveaux. Pour compenser la taille réduite de l'édifice, les colonnettes porteurs des branches d'ogives supplémentaires s'arrêtent sur des consoles au‑dessus des grandes arcades plutôt que de descendre jusqu'au sol, disposition rare et remarquable.

L'élévation intérieure montre de larges grandes arcades en plein cintre brisé, un triforium influencé par des modèles de cathédrale et des fenêtres hautes en lancettes simples ; les chapiteaux des grandes arcades, refaits en partie, sont sculptés de feuilles stylisées et de palmettes, et les clés de voûte portent un décor floral parfois associé à des mascarons. La base du clocher conserve une voûte d'ogives ancienne et des chapiteaux romans réemployés, dont les corbeilles présentent palmettes, feuilles et têtes monstrueuses, tandis que des éléments de sculpture et des passages restaurés au XIXe siècle gardent des traces de restauration parfois critiquée pour son caractère trop radical. Le chœur, élevé en dernier, présente une élévation à deux niveaux sans triforium, une première travée voûtée sexpartite de plan carré et une ordonnance plus sobre et équilibrée que la nef ; les ouvertures du chevet sont de petites lancettes sans remplage et le décor se réduit à des colonnettes et au bandeau mouluré qui rythment la façade axiale.

À l'extérieur, le clocher, richement orné, se lit en deux étages de baies avec archivoltes et colonnettes, une corniche dite « beauvaisine » et une flèche octogonale entourée de quatre pyramidons ; sa décoration et ses proportions ont été particulièrement louées. En revanche, les élévations latérales et le chevet restent relativement sobres et ponctuées de contreforts à glacis, la sacristie venant en saillie contre le chevet et obstruant une baie de la chapelle sud. Le portail occidental, profond et mutilé, conserve une rosace dont le remplage et la sculpture ont été restaurés par Ruprich‑Robert et qui illustre l'influence gothique des dernières décennies du XIIe siècle.

Le mobilier comporte plusieurs pièces remarquables protégées au titre des objets : les fonts baptismaux du XIIIe siècle, une Vierge en pierre incomplète du second quart du XIVe siècle, une statue de sainte probablement identifiée à sainte Geneviève datant de la transition XIIIe‑XIVe siècle mais restaurée maladroitement au XIXe siècle, un autel-tombeau du XIXe siècle contenant un cénotaphe de sainte Philomène et un fauteuil de célébrant de style Louis XVI attribué à Antoine Bonnemain pour la seconde moitié du XVIIIe siècle ; une autre Vierge en pierre, probablement du XVIe siècle, occupe l'entrée du chœur sans être classée. Enfin, après la Révolution la paroisse, alors dans le diocèse de Beauvais, a été rattachée au diocèse de Versailles puis intégrée au diocèse de Pontoise lors de sa création en 1966 ; elle est aujourd'hui le centre d'un secteur pastoral regroupant plusieurs communes de l'est du plateau du Vexin.

Liens externes