Origine et histoire de l'Église Saint-Thomas-Becket
L'église Saint-Thomas-Becket, située sur le port de Bénodet dans le Finistère, est inscrite au titre des monuments historiques en 1928. L'édifice trouve son origine dans une chapelle seigneuriale fondée au XIIe siècle par le comte Eude (ou Eudon) de Fouesnant, dédiée à Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry assassiné en 1170 et canonisé en 1173. Un acte de 1231 mentionne le don de la chapelle à l'évêque de Quimper, qui la remit ensuite à l'abbaye de Daoulas ; la chapelle et la paroisse formèrent un prieuré jusqu'à la fin du XVIIe siècle, puis restèrent liées au recteur de Perguet avant que la chapelle ne devienne église paroissiale en 1802. Au XVe siècle, la chapelle fut rallongée et une sacristie fut probablement ajoutée au sud ; le transept, également du XVe siècle, est voûté. Une tempête en mars 1836 provoqua la chute du petit clocher sur la toiture, et des réparations furent entreprises ensuite ; un état de délabrement de la sacristie est signalé en 1839, puis des travaux furent effectués en 1840 grâce à une aide royale. À partir de 1873, un projet de reconstruction et d'agrandissement confié à l'architecte diocésain Joseph Bigot fut mis en œuvre ; la nef, ses bas-côtés et le clocher furent édifiés par les entrepreneurs Auguste Michel et Jean-Louis Le Naour, et les travaux se prolongèrent jusque vers 1887. Lors de cette reconstruction, quelques éléments d'origine furent conservés, notamment la porte ouest et le chœur du XIIIe siècle, tandis que les pierres du petit clocher trop endommagées ne furent pas réutilisées. Le chœur, du XIIIe siècle, se compose de deux travées carrées voûtées ; les arcs des voûtes reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés et les murs sont percés de fenêtres à meneau avec remplages rayonnants. La restauration du chœur et la réfection du voûtement furent réalisées en 1889 d'après les plans de Joseph Bigot par les entrepreneurs Pérodeau et Le Moyne.