Origine et histoire de l'Église Saint-Thomas
L'église Saint-Thomas a été fondée en 1560 grâce à des donations et dépendait des Olivétains ; elle a été édifiée sur l'emplacement d'une première église fondée en 1269 par Andrea Malaspina. Le chœur actuel a été construit en 1792 ; ses peintures datent de 1849 et les cartons d'ornement de la façade sont dus au peintre Giuseppe Marchesi (1823-1893). Vers 1870, l'édifice était en grande partie délabré : une campagne de restauration de l'extérieur a eu lieu entre 1872 et 1882, suivie d'un chantier pour l'intérieur en 1885-1886. Le clocher en place date de 1913. L'architecture présente une nef principale et, à l'origine, quatre chapelles latérales qui, après divers aménagements, ont été transformées en deux nefs latérales ; la toiture est dominée par quatre coupoles, chacune correspondant à une ancienne chapelle latérale, et le chevet est plat. La porte centrale de la façade est encadrée par des pilastres à chapiteaux corinthiens et surmontée d'un fronton triangulaire, témoignant d'un vocabulaire décoratif baroque. Inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 15 janvier 1987, l'église conserve un important ensemble d'œuvres d'art appartenant à la commune. Cet ensemble comprend plusieurs tableaux sur toile des XVIIe et XVIIIe siècles, parmi lesquels des représentations de la Sainte Famille, de la Vierge avec saint Paul et saint Pierre, du songe de saint Joseph et de la donation du Rosaire. On y trouve aussi des panneaux peints sur bois de la fin du XVIe siècle, notamment une Cène et une Vierge à l'Enfant entre deux apôtres avec des donateurs de confréries. L'édifice abrite des sculptures remarquables : un Christ en croix en bois, une statue en marbre de saint Antoine et un groupe en marbre représentant la Vierge de l'Assomption entourée d'angelots. Le maître-autel est orné d'un retable en bois sculpté et peint, enrichi de statues (la Vierge en gloire, l'Assomption, la Vierge des sept douleurs, des anges danseurs et musiciens) et de panneaux peints figurant un anachorète soutenu par un ange et un moine en prière. Ces œuvres, datées des XVIe au XVIIIe siècles, illustrent la richesse artistique et le rôle religieux de l'église Saint-Thomas.