Origine et histoire de l'Église Saint-Veran
L'église paroissiale Saint-Véran, située dans la commune de Saint-Véran (Hautes-Alpes), est attestée dès le XIIIe siècle. Les parties les plus anciennes de l'édifice actuel — notamment le porche et les colonnes de la tribune — datent toutefois de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle ; le porche a été remonté récemment à partir d'éléments anciens. Détruite pendant les guerres de Religion, l'église a été reconstruite au XVIIe siècle en forme de temple par un architecte protestant ; la reconstruction initiale se fit sans abside ni clocher et la nef était alors couverte d'un plafond en planches. La voûte de la nef et le clocher actuels ont été édifiés entre 1835 et 1838. Un cadran solaire a été peint vers 1970. L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 8 mai 1973. Le porche d'entrée est soutenu par deux colonnes finement sculptées reposant sur des lions porte-colonnes, motifs également visibles à Guillestre et Abriès. À l'intérieur subsistent plusieurs colonnes, chapiteaux et un bénitier anciens. L'église s'organise autour d'une nef de trois travées et d'un chœur et conserve un mobilier baroque notable, dont un retable de 1684 sculpté par des artistes italiens et encadrant un Christ en croix. On y trouve également des vitraux du XIXe siècle, une tribune, de nombreux autels et statues en bois représentant notamment saint Véran, saint Joseph, le curé d'Ars, saint François et la Vierge. Selon la tradition, le vocable de l'église vient de saint Véran, patron de Cavaillon, qui aurait chassé un dragon dont un os serait conservé dans l'édifice. Le cimetière est implanté au sud de l'église et domine la vallée.