Église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine de Chastel-Marlhac au Monteil dans le Cantal

Patrimoine classé Eglise romane Eglise Clocher-mur

Église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine de Chastel-Marlhac

  • Chastel
  • 15240 Le Monteil
Église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine de Chastel-Marlhac
Église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine de Chastel-Marlhac
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Construction initiale
XIIe siècle
Construction initiale
1353
Réunion des prieurés
XVe siècle
Construction du chœur
1794
Destruction pendant la Révolution
1808
Élévation en succursale
1822
Reconstruction du clocher
10 octobre 1963
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 202) : inscription par arrêté du 10 octobre 1963

Personnages clés

Chou-fleur Roux Citoyen ayant détruit le clocher et brûlé des statues pendant la Révolution.
Marie le Loup de Beauvoir Abbesse responsable de la construction du chœur et des chapelles latérales au XVe siècle.
Isabelle le Loup de Beauvoir Abbesse potentiellement responsable de la construction du chœur et des chapelles latérales au XVe siècle.

Origine et histoire de l'Église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine

L'église Saint-Victor-et-Sainte-Madeleine de Chastel-Marlhac, de style roman auvergnat, se situe dans la section de la commune du Monteil, dans le Cantal. Elle comprend une nef romane précédée d'un porche, un transept flanqué de chapelles formant croisillons et un chœur gothique du XVe siècle terminé par une abside pentagonale. La nef, autrefois couverte d'un berceau, reposait sur deux arcs doubleaux aujourd'hui disparus ; subsistent les colonnes qui les soutenaient, ornées de chapiteaux à corbeilles décorées de palmettes ou de stries, tandis que les bases conservent également un décor sculpté. Le transept était voûté d'ogives avec formerets, éléments dont seuls les formerets subsistent. De chaque côté du transept, les chapelles en croisillon s'ouvrent par un arc brisé chanfreiné posé sur des culots sculptés représentant notamment un renard, un chien, un quadrupède à tête humaine et un masque barbu. Dans chacune de ces chapelles se trouve une niche en anse de panier surmontée d'une inscription en caractères gothiques. Au XIIe siècle est attestée la construction de l'église et du porche ; une bulle pontificale de 1185 mentionne le prieuré de Chastel-Marlhac comme dépendance de l'abbaye bénédictine de Blesle. Une bulle de 1353 ordonne la réunion de divers prieurés, dont celui de Chastel-Marlhac, au couvent de Blesle ; à partir de cette réunion, les moniales quittent le prieuré et l'abbesse de Blesle devient prieur de Chastel-Marlhac. Aux XVe siècles, sous l'abbatiat de Marie le Loup de Beauvoir ou d'Isabelle le Loup de Beauvoir, on entreprend la construction du chœur, des chapelles latérales et le début du couvrement de la nef, inachevé ; des chapiteaux romans anciens y sont réemployés. Le clocher, ou sa reprise, porte la date de 1822 et l'édifice est élevé en succursale du Monteil en 1808. Pendant la Révolution, en 1794, il est rapporté que le citoyen Chou‑fleur Roux fit tomber le clocher et brûler des statues et objets de culte en présence des habitants de Marchastel (Chastel-Marlhac ?), qui furent contraints d'assister au saccage. L'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 10 octobre 1963. Sur le plan architectural, le porche roman rappelle d'autres porches de Haute-Auvergne par leurs formes massives et leur mise en valeur de la façade, tandis que le chœur et les chapelles appartiennent au style gothique ; la cuve baptismale est de facture romane. Le vocable primitif dédié à sainte Madeleine a été complété, de façon tardive, par celui de saint Victor.

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