Église Saint-Vincent d'Orbigny en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Vincent d'Orbigny

  • Rue Jeanne d'Arc
  • 37460 Orbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Église Saint-Vincent dOrbigny
Crédit photo : ManuD - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, 2e moitié XIIe siècle

Patrimoine classé

La nef : inscription par arrêté du 28 octobre 1926 ; L'église Saint-Vincent en totalité telle que représentée sur le plan annexé à l'arrêté, située rue du Maquis d'Epernon et rue Jeanne d'Arc, sur les parcelles n° 82 et 83, figurant au cadastre section AT : inscription par arrêté du 22 juillet 2022

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L'église paroissiale Saint-Vincent d'Orbigny est un édifice catholique situé au centre du bourg d'Orbigny, dans l'Indre-et-Loire. Sa nef romane, construite dans la seconde moitié du XIe siècle en gros moellons siliceux et dotée de contreforts à aspect archaïque, est inscrite aux monuments historiques. Le portail ouest, contemporain de la façade, se distingue par ses moulurations et ses chapiteaux ; son arc en plein cintre comporte trois voussures décorées de tores et de chevrons reposant sur des chapiteaux, accessibles par un escalier accolé à la façade. Selon Grégoire de Tours, une première église dédiée à saint Vincent existait à Orbigny dès l'épiscopat d'Euphrône au troisième quart du VIe siècle ; à la même époque Euphrône fonda aussi une basilique à Tours et les deux églises étaient probablement pourvues de reliques rapportées d'Espagne par Childebert Ier, reliques que Grégoire évoque dans De Gloria Martyrum. Aucun vestige de cet édifice primitif n'est conservé, mais quelques restes ont été réemployés dans la nef romane actuelle, bâtie vers la fin du XIe siècle et remaniée aux XIVe et XVe siècles. La façade et les trois premières travées de la nef datent de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. L'avant-chœur, primitivement sur base carrée, a été abaissé puis reconstruit et voûté au XIIIe siècle ; sa voûte fut détruite au XIVe siècle et remplacée par quatre piliers massifs aux angles destinés à soutenir les assises du clocher. Le chœur roman, probablement pourvu d'une abside semi-circulaire, a été reconstruit au XIIIe siècle en style gothique avec un chevet plat ; sa voûte et ses baies se rapportent au XVe siècle. La nef a été inscrite au titre des monuments historiques le 28 octobre 1926 ; dix ans plus tard le plafond lambrissé de cette partie a été refait, et le chœur ainsi que le chevet ont été restaurés en 2002 après la démolition d'une maison appuyée contre le mur sud. L'ensemble de l'église a été inscrit le 22 juillet 2022. L'édifice présente un plan simple composé d'une nef à vaisseau unique, d'un avant-chœur d'une travée sur plan carré qui porte le clocher, et d'un chœur à chevet plat de même largeur que l'avant-chœur. Des contreforts plaqués au sud simulent trois travées inégales tandis que le mur nord de la nef conserve des vestiges en petit appareil ; la façade est rythmée par quatre autres contreforts et le chevet par six contreforts au total, deux sur chaque mur gouttereau et deux au chevet. Une sacristie au toit en appentis est accolée au mur nord du chœur et la reprise de la construction du XIIIe siècle est bien visible sur le mur sud de l'avant-chœur et du chœur, où la maçonnerie ancienne forme un ressaut. Les charpentes de la nef, du clocher et du chœur sont en bois et la couverture est en ardoises. Deux portes ouvrent sur la nef : la porte ouest romane et une porte latérale sud plus tardive, vraisemblablement percée ou restaurée en 1661, surmontée d'une dalle de pierre gravée de la devise républicaine qui a remplacé en 1983 une plaque métallique posée vers 1906. Les baies de la nef sont en plein cintre tandis que celles de l'avant-chœur et du chœur sont ogivales ; un oculus surmonte le portail ouest et remplace une baie en plein cintre dont l'arc demeure visible. Le vitrail de la grande baie du chevet et celui de l'entrée de la nef proviennent des ateliers Lobin de Tours (XIXe siècle), le second datant de 1883 et représentant saint Blaise ; un autre vitrail de la nef représente sainte Marie-Madeleine et porte la signature de Lux Fournier (1947). Parmi les cloches, Michel de Marolles, abbé de Beaugerais, est parrain d'une cloche en 1629, inscription attestant sa présence ; cette cloche et au moins une autre ont disparu et deux nouvelles cloches ont été installées en 1924.

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