Église Saint-Vincent de Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Saint-Vincent de Ciboure

  • Rue Pocalette
  • 64500 Ciboure
Église Saint-Vincent de Ciboure
Église Saint-Vincent de Ciboure
Église Saint-Vincent de Ciboure
Église Saint-Vincent de Ciboure
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Église Saint-Vincent de Ciboure
Église Saint-Vincent de Ciboure
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, 3e quart XVIe siècle, 4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Grille en fer forgé fermant la cour : inscription par arrêté du 4 juin 1925 ; Eglise, y compris son parvis dallé du côté sud (cad. AK 80) : classement par arrêté du 13 août 1990

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L’église Saint‑Vincent de Ciboure, située dans les Pyrénées‑Atlantiques, est un édifice paroissial marqué par son rôle religieux et défensif. La construction s’inscrit dans le contexte du XVIe siècle, quand la croissance du bourg et son essor portuaire conduisent les habitants à édifier une église ; des inscriptions mentionnent des dates de la fin des années 1570 et 1572. En raison des raids corsaires et de la situation frontalière, l’édifice a été conçu comme une église‑tour. Les aménagements intérieurs et le décor datent en grande partie du XVIIe siècle, période où l’église est également agrandie par l’adjonction de l’abside, de deux chapelles latérales et du clocher octogonal, des travaux ponctués par des inscriptions faisant apparaître les années 1694–1696 selon les sources. L’édifice atteint alors ses dimensions actuelles, annoncées autour de 47 mètres de longueur sur 13 mètres de largeur. Le portail principal, d’inspiration Renaissance, conserve des voussures ornées et un encadrement de colonnes cannelées à chapiteaux ioniques, ainsi qu’un entablement et un fronton couronnés d’une statuette du saint patron ; des éléments plus récents issues de travaux de 1888 ont réutilisé des parties du porche primitif et portent des inscriptions latines. Le parvis, pavé de pierres tombales dont certaines remontent au début du XVIIe siècle, est dominé par une croix monolithique de 1760 et a servi de cimetière jusqu’à l’épidémie de choléra de 1856. L’église a été transformée en hôpital militaire pendant la Révolution, période qui causa la perte ou l’endommagement du retable, des galeries et du mobilier ; le culte fut rétabli avec le Concordat et certains éléments de mobilier furent restitués ou apportés depuis le couvent des Récollets. Le retable principal, de style baroque et influencé par le baroque espagnol, comporte une partie centrale provenant du mobilier des Récollets et figure des représentations telles que Saint François et Sainte Claire. La surélévation du chœur et l’organisation autour de plusieurs autels traduisent les orientations post‑tridentines de l’architecture liturgique, tandis que l’autel a été repositionné après le concile Vatican II. L’orgue, présent dès le XVIIe siècle et remplacé à plusieurs reprises aux XVIIIe et XIXe siècles, a fait l’objet de travaux au XXe siècle ; un nouvel instrument de style baroque, construit en 2012–2013 par la maison Thomas, comporte trois claviers, un pédalier et trente‑cinq jeux ; le titulaire est Thomas Ospital. Le clocher octogonal, attenant à l’ouest de la nef et original dans la région, date des XVIe–XVIIe siècles ; il abrite au troisième étage trois cloches en bronze et sa croix sommitale sert de paratonnerre. Plusieurs traits typiques du Labourd apparaissent dans l’église : un chœur surélevé, une sacristie semi‑souterraine, et des galeries sur trois niveaux, initialement réservées aux hommes et longues de plus de vingt mètres, qui s’appuient sur une charpente de type maritime. L’édifice a joué un rôle central dans les revendications d’autonomie de Ciboure vis‑à‑vis d’Urrugne, la paroisse ayant obtenu son statut à la suite de démarches au milieu du XVIe siècle confirmées par une bulle pontificale de 1555. Le titre de la paroisse évolue au fil du temps : entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la dévotion passe de saint Vincent évêque de Dax à saint Vincent de Saragosse, changement lié aux pratiques locales et au calendrier des fêtes. L’usage funéraire à l’intérieur de l’église et sur son parvis perdure jusqu’au milieu du XIXe siècle malgré les textes réglementaires ; un nouveau cimetière communal est créé dans les années 1850, puis d’autres espaces funéraires sont aménagés par la suite. La grille en fer forgé de la cour, d’époque XVIe, est inscrite aux monuments historiques depuis 1925 et l’église avec son parvis sud est classée depuis 1990. Plusieurs éléments commémoratifs et artistiques rappellent la vie culturelle locale : les fonts baptismaux portent une inscription attestant le baptême de Maurice Ravel en 1875, et l’église a inspiré peintres et graveurs à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Liens externes