Église Saint-Vincent de Floirac en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant Eglise néo-gothique

Église Saint-Vincent de Floirac

  • 49 Avenue Jean Lassauguette
  • 33270 Floirac
Église Saint-Vincent de Floirac
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Église Saint-Vincent de Floirac
Crédit photo : BlueGinkgo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, 4e quart XVe siècle, 1er quart XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise en totalité (cad. AP 107) : inscription par arrêté du 26 février 2001

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L’église Saint-Vincent de Floirac, sur la rive droite de la Garonne dans l’aire urbaine de Bordeaux, est une église paroissiale intégrée au secteur pastoral de Bordeaux-Bastide-Floirac et à l’archidiocèse de Bordeaux. Du bâtiment roman d’origine, il ne subsiste que le chevet, en grande partie remanié au XIXe siècle. La construction initiale paraît avoir commencé au XIIe siècle et comprenait une nef unique, un arc triomphal, une travée droite voûtée formant le chœur et une abside en hémicycle. La nef actuelle, à trois travées couvertes de voûtes d’ogives prismatiques, résulte d’un développement échelonné : agrandissement avec un bas-côté sud au XVe siècle, remaniements au XVIe siècle et ouverture d’un bas-côté nord au XVIIe siècle. L’édifice avait toutefois connu un important délabrement : interdit pour danger en 1760, il fut rouvert en 1761 grâce à l’intervention de Léon Defosses et Simon Durousseau. Fermée après la Révolution, l’église est relevée de ses ruines au XIXe siècle et presque intégralement reconstruite entre 1855 et 1869 sous l’impulsion de l’archevêque Donnet par l’architecte bordelais Jean-Paul-Louis-Gustave Alaux, qui adopta un style néo-gothique et fit exécuter une riche décoration peinte. L’arc triomphal et ses chapiteaux, ainsi que plusieurs décors sculptés de l’intérieur, datent de ces restaurations et sont l’œuvre du sculpteur Cabanne, qui s’est inspiré d’œuvres girondines antérieures. Au XIXe siècle encore, le peintre Ernest Paul Ricaud et le verrier-peintre Joseph Villiet ont participé à la décoration : Villiet a réalisé les dessins et la peinture des figures tandis que Ricaud a pris en charge les ornements. L’église conserve un retable-autel du collatéral sud daté de 1871, signé Bernard Jabouin, auteur également du maître-autel, et des vitraux datés de 1823 et de 1860-1865 attribués à Villiet ; les vitraux du sanctuaire, posés lors d’une restauration en 1963-65, sont l’œuvre du maître-verrier Raymond Mirande. L’ensemble de l’édifice est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 26 février 2001.

Le chevet roman, composé de cinq pans séparés par des colonnes engagées, présente à l’extérieur des baies étroites et une corniche soutenue par quinze modillons, dont onze remontent au XIIe siècle et quatre à la restauration du XIXe siècle, reconnaissables à la couleur plus claire de la pierre et à l’absence d’érosion. Les modillons d’origine affichent des motifs géométriques classiques et des figures figurées, certains illustrant des scènes morales ou carnavalesques : exhibitionnisme, phallus mutilé, masques humains, et une représentation érodée d’un groin de cochon tenant prétendument une hostie, interprétée comme une allusion à un sacrilège eucharistique. À l’intérieur, les cinq baies de l’abside sont ébrasées et encadrées par colonnettes dont les chapiteaux, simples et végétaux, présentent entrelacs, feuillage et grappes de raisin.

Les cinq chapiteaux de la corniche, assez érodés mais préservés des restaurations du XIXe siècle, sont de facture rustique : l’un affiche une corbeille à deux étages avec volutes et secteurs ligaturés, un autre présente des masques humains et une pomme de pin, un troisième montre de grandes feuilles d’eau à nervure centrale, un quatrième est décoré d’acanthes et le cinquième porte des têtes humaines allongées et des motifs ovoïdes aux angles. Les chapiteaux qui supportent l’arc triomphal, créés par Cabanne, reprennent des motifs connus en Gironde, comme un Daniel dans la fosse aux lions et une tentation d’Adam et Ève inspirés d’exemples de Bordeaux et de Bouliac.

L’intérieur se compose d’une nef de trois travées communicant avec les bas-côtés par de grandes arcades ogivales ; au-dessus de chaque arcade et de l’arc triomphal figurent des peintures murales. Le maître-autel de Bernard Jabouin est décoré d’une arcature polychrome où figurent le Christ entouré des quatre évangélistes, et une mosaïque symbolique de Joseph Villiet orne le sol devant le maître-autel. Les peintures murales, réalisées entre 1866 et 1868 par Joseph Villiet et Ernest Paul Ricaud, racontent sept épisodes de la vie de la Vierge — présentation au Temple, nativité, adoration des bergers, Vierge à l’Enfant, visitation, mariage de la Vierge et annonciation — avec des figures de taille naturelle ; Villiet a exécuté les dessins et figures, Ricaud les ornements. Les vitraux représentent des scènes telles que le martyre de saint Laurent, le martyre de sainte Catherine, la présentation au Temple, les rois mages, saint Georges terrassant le dragon, Jésus et la Samaritaine et le baptême du Christ ; sept des huit verrières datent de 1860-1865 et sont signées Villiet, le huitième, daté de 1823, a été retouché par lui.

Le mobilier inclut l’autel Saint-Vincent, un autel à tabernacle du XVIIe siècle en bois peint dans le collatéral nord, orné de colonnes corinthiennes dorées encadrant des statues du Christ et de saint Joseph et surmonté d’un tableau de saint Vincent ; le collatéral sud abrite le retable et l’autel de la Vierge, réalisés en 1871 par Jabouin et ornés de panneaux de mosaïque représentant la Vierge et, au registre inférieur, des figures féminines bibliques comme Ève, Ruth, Esther et Judith. Parmi les objets remarquables figurent un crucifix du début du XVIe siècle classé au titre des monuments historiques, l’orgue construit par le facteur Georges Wenner en 1865 aujourd’hui muet après des remaniements, des fonts baptismaux, des vêtements liturgiques, des statues en albâtre et un coffret aux huiles saintes. Une chaire provient de l’ancienne église Saint-Projet de Bordeaux et porte une inscription reliant sa commande à des versements effectués en 1701.

Aux abords de l’église se trouvent le presbytère, construit au XIXe siècle d’après les plans de Gustave Alaux et partiellement détruit par un incendie dans les années 1940 avec la perte de documents paroissiaux, ainsi que quatre croix de chemin : l’une dans le cimetière, deux situées aux intersections du chemin de Castes/avenue Jean Lassauguette et du chemin de Tirecul/avenue Pierre Sémirot et datant du XVe siècle, et une quatrième au hameau de Belle-Croix portant la date 1617 et figurant un Christ crucifié d’un côté et une coquille Saint-Jacques de l’autre. L’église se situe au 49 avenue Jean Lassauguette, dans le haut de Floirac.

Liens externes