Église Saint-Vincent de Gourdon dans les Alpes-Maritimes

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L'église Saint-Vincent, située à Gourdon dans les Alpes-Maritimes, est un édifice de style roman. Elle était dédiée à Notre‑Dame et le culte s'y exerçait sous le titre de Notre‑Dame, saint Vincent, saint Étienne et sainte Catherine ; saint Vincent est le patron du village. Construite au XIIe siècle comme chapelle du château, elle était desservie par un petit chapitre au service du seigneur. L'existence de l'église est attestée par des confirmations pontificales de sa possession par l'évêque d'Antibes, en 1158 et en 1189. Au début du XVIIe siècle, les visites de l'évêque de Grasse mentionnent une église récemment rebâtie et en bon état, ce qui laisse penser que la chapelle castrale fut restaurée et devint paroissiale à cette époque. En 1610 la seigneurie et le château ayant été acquis par Louis Lombard, le château fut entièrement rénové et la porte communiquant avec celui‑ci fut murée ; la porte actuelle, avec un fronton triangulaire donnant accès à la deuxième travée de la nef, a été aménagée au XVIIe siècle. L'église a par la suite été consacrée par Mgr Mesgrigny. Le dimanche 9 octobre 1831, la foudre tomba sur l'église pendant la messe, provoquant quatre morts et cinq blessés. Le clocher, de facture moderne, a été ajouté en avant de l'édifice, de même qu'un prolongement de la nef. Le 30 avril 1946, un nouvel impact de foudre détruisit la partie supérieure du clocher ; des blocs projetés endommagèrent la toiture de l'église et des habitations voisines, et l'accès dut être interdit en raison de l'instabilité des pierres. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 mai 1931. Architectoniquement, l'église comprend une unique nef barlongue voûtée au XVIIe siècle en plein cintre, composée de trois travées séparées par des arcs doubleaux. Elle se termine par une abside semi‑circulaire de moindre largeur, voûtée en cul‑de‑four et plus basse que la nef. La nef, l'abside et le chevet constituent les éléments notables conservés de l'édifice.

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