Église Saint-Vincent de Hermes dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise romane et gothique

Église Saint-Vincent de Hermes

  • 13 Rue du 11 Novembre
  • 60370 Hermes
Église Saint-Vincent de Hermes
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Église Saint-Vincent de Hermes
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 18 mars 1927

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L'église Saint-Vincent se situe au centre d'Hermes, dans la vallée du Thérain (Oise), près du pont et de la mairie ; sa façade occidentale domine le Thérain et l'édifice a été plusieurs fois envahi par des crues. Hermes, l'un des bourgs les plus anciens du Beauvaisis, doit son essor à son pont et à sa position proche du Mont César ; la paroisse a pour patrons saint Vincent et saint Germain et dépendait sous l'Ancien Régime du doyenné de Mouchy, de l'archidiaconé de Clermont et du diocèse de Beauvais. L'église est l'un des exemples les plus anciens de nef unique du département : une partie de la nef remonte au XIe siècle, comme le montre l'appareil en petits moellons cubiques du mur méridional. La nef a néanmoins été transformée au fil des siècles, notamment par l'installation d'un plafond à caissons en 1722 et par des remaniements au XIXe siècle qui ont touché portails, fenêtres et le bas-côté nord ajouté à l'époque flamboyante. L'ancien clocher roman à deux étages de beffroi, longtemps réputé, s'est effondré en 1919 après des reprises en sous-œuvre au XVIe siècle ; sa chute a détruit la première travée du chœur et la chapelle latérale nord. Un clocher moderne, posé sur la toiture de la nef, a été élevé en 1927 et, la même année, l'église a été inscrite au titre des monuments historiques. L'abside et la chapelle latérale sud, datées du deuxième quart du XVIe siècle, ont été bâties avec soin et illustrent la transition du style flamboyant vers la Renaissance ; elles conservent des voûtes d'ogives, une clé de voûte pendante de facture Renaissance et une grande piscine liturgique ornée de pilastres et d'un fronton triangular. Des vestiges plus anciens subsistent à caractère archéologique : les restes du transept primitif avec trois arcades, une baie bouchée du XIIIe siècle dans le mur occidental de la chapelle nord ruinée, et des chapiteaux ioniques antiques réemployés vers 1559 pour des piles de la base du clocher. Le plan de l'église est désormais irrégulier mais témoigne d'une évolution depuis un plan cruciforme : la nef de six travées communique par de grandes arcades vers le bas-côté nord, la base du clocher est intégrée au chœur qui comprend une travée droite et une abside à cinq pans, et la chapelle sud de deux travées s'ouvre sur la nef par un passage berrichon. À l'intérieur, la nef, enduite et peinte, est couverte d'un plafond à caissons de 1722 qui contraste avec les arcades gothiques et le caractère roman des murs; les grandes arcades nord sont en arc brisé à deux rangs de claveaux chanfreinés et reposent sur des tailloirs et chapiteaux sommaires, tandis que le bas-côté présente des voûtes néo-gothiques du XIXe siècle. Du transept primitif subsistent quelques arcades visibles depuis la nef et des départs de voûtes ; la base du clocher, qui était carrée, a fait l'objet de reprises à la Renaissance lors desquelles des chapiteaux antiques ont été réemployés. Le chœur a été réaménagé après l'effondrement du clocher : l'autel a été avancé dans l'ancienne base du clocher et la première travée du chœur a été réunie à celle-ci sous un plafond plat, les fenêtres de la première travée présentant un remplage d'inspiration Renaissance. À l'extérieur, la silhouette de la nef côté sud conserve l'alignement de fenêtres en plein cintre caractéristique des nefs pré-romanes du Beauvaisis, mais la plupart des détails visibles aujourd'hui datent de la seconde moitié du XIXe siècle ; en revanche l'abside et la chapelle sud conservent une ornementation de qualité mêlant éléments flamboyants et motifs renaissants, notamment dans le traitement des contreforts et des niches à statues. Le clocher roman disparu comportait une base, un étage aveugle et deux étages de beffroi ajourés ; il présentait des baies cantonnées de colonnettes et des divisions en arcades qui le rapprochaient d'un groupe de clochers régionaux désormais partiellement mutilés. Le mobilier comporte plusieurs pièces remarquables et protégées : les fonts baptismaux monolithiques, deux chapiteaux antiques réemployés et des verrières de la Renaissance, dont la verrière de la Crucifixion du Christ (mi-XVIe siècle) qui a été remaniée au XIXe siècle et dont une partie porte la trace des dommages subis lors de l'effondrement de 1919. Parmi les autres éléments mobiliers figurent des stalles, quatre statues (saint Jacques, sainte Cécile, sainte Marie-Madeleine et saint Vincent) et deux plaques de fondation des XVIIe siècles rappelant des legs à la paroisse. Aujourd'hui Hermes fait partie de la paroisse Saint-Yves-d'Auteuil du pays de Noailles, qui regroupe vingt-trois communes, et des messes dominicales anticipées sont généralement célébrées à Saint-Vincent le premier samedi du mois à 18 h 30.

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