Église Saint-Vincent de Léotoing en Haute-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Vincent de Léotoing

  • Le Bourg
  • 43410 Léotoing
Église Saint-Vincent de Léotoing
Église Saint-Vincent de Léotoing
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 20 juillet 1937

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent

L'église Saint-Vincent, proche du château, domine le groupement villageois de Léotoing. Le site a été occupé dès la fin du XIe siècle par une motte implantée au centre d'un éperon barré entouré d'un fossé ; l'église paroissiale s'est implantée au XIIe siècle à proximité de cette motte, au cœur de l'espace protégé. Les plus anciennes mentions d'une paroisse dédiée à saint Vincent remontent aux années 1060, liées à des donations faites à l'abbaye de Sauxillanges ; un prieuré dépendant de Cluny y est attesté jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. L'édifice comporte deux campagnes principales : la partie la plus ancienne date du XIIe siècle et la seconde du XVe siècle qui remplace l'abside romane détruite et prolonge l'édifice de deux travées vers l'est. La nef primitive compte trois travées voûtées en berceau continu, sans doubleaux, et s'appuie sur des arcs le long des parois ; le transept primitif était peu saillant et sa branche sud est la seule subsistante. La croisée est couverte d'une coupole elliptique portée sur des encorbellements doubles, en pan coupé ; elle est par ailleurs décrite dans les sources comme une coupole sur trompes. Au XVe siècle, le transept, l'absidiole nord et l'abside principale ont été abattus pour être remplacés par une abside rectangulaire et par un chœur voûtés sur croisées d'ogives, dont les clefs de voûte portent des armoiries de la famille de Balsac. Deux chapelles latérales datées du XVe siècle s'élèvent au nord et une vaste chapelle seigneuriale y fut aménagée, également voûtée sur croisées d'ogives. Les voûtes gothiques conservent des clefs armoriées, dont une arbore les armes écartelées des Dauphin d'Auvergne et des Sancerre, liées à la famille de Béraud III. Le site actuel comprend plusieurs éléments construits ou remaniés entre le XIIIe et le XVIIIe siècle : le château et son donjon, la basse-cour avec son enceinte et les bâtiments qui l'occupent, l'église Saint-Vincent, la chapelle Sainte-Catherine, le presbytère et la maison aux dîmes. Dans l'église, les chapiteaux de la nef présentent des motifs archaïques fréquents en Brivadois (sirène bifide, aigle, lions affrontés), et la corniche du mur méridional est ornée de modillons sculptés dont certains semblent d'origine. Des peintures médiévales subsistent : une Déposition de Croix du XVe siècle sur le mur oriental du bras sud du transept, dont la qualité d'exécution laisse penser à un commanditaire de rang, et, dans une absidiole voisine, un Dieu en Majesté associé à une Annonciation datés de la seconde moitié du XIVe siècle ; les carnations peintes au sel d'argent ont noirci avec le temps. D'autres fresques sont signalées sur le pilier sud-ouest de la croisée et dans l'ébrasement qui conduit à l'escalier en vis. L'église Saint-Vincent est classée au titre des monuments historiques depuis le 20 juillet 1937.

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