Église Saint-Vincent de Ria à Ria-Sirach dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Vincent de Ria

  • 10 Rue San Vicens
  • 66500 Ria-Sirach
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Église Saint-Vincent de Ria
Crédit photo : LeZibou - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Construction initiale
XIVe siècle
Modifications architecturales
XVIIe siècle
Reconstruction majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Clocher et vantaux de la portée d'entrée (cad. C 289) : inscription par arrêté du 11 septembre 1964

Personnages clés

Vincent de Collioure Saint local auquel l'église est dédiée.

Origine et histoire de l'Église Saint-Vincent de Ria

L'église paroissiale Saint-Vincent de Ria, située dans le village de Ria au sein de la commune de Ria-Sirach (Pyrénées-Orientales), occupe le centre du hameau à environ 400 m d'altitude; seule sa façade occidentale est dégagée des constructions voisines. L'édifice, d'origine romane et construit au XIe siècle ou avant, dépendait de l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa parmi les quinze paroisses qui lui étaient rattachées; la paroisse est mentionnée dès 953 et la localité apparaît sous la forme villa Arrianum dès 864. Le nom de l'église, dédié à saint Vincent, renvoie probablement au culte local de Vincent de Collioure, parfois assimilé dans la région à saint Vincent de Saragosse. Une mention documentaire de Sancti Vincentii de Arriano date de 1134 lorsque l'évêque d'Elne céda l'église à l'abbé de Cuxa. À l'exception du clocher, l'édifice initial fut reconstruit au XVIIe siècle puis modifié de nouveau au XVIIIe siècle; la plupart des voûtements ont été refaits, hormis la voûte en berceau sous le clocher, d'axe est-ouest. L'église présente un plan en croix latine irrégulière dont les bras sont formés par une chapelle et la partie basse du clocher; la partie centrale mesure environ 27,5 m de long sur 14,65 m de large. La nef, large de 5,73 m, est flanquée de collatéraux de 2,86 m au sud et 2,45 m au nord; elle est séparée des collatéraux par des piliers cruciformes et couverte d'une voûte cintrée, le collatéral sud étant aussi voûté en berceau tandis que le nord possède un plafond plat. Le chevet, voûté, s'ouvre sur la nef par un arc triomphal en plein cintre. Le portail occidental, en marbre rose, comporte deux rouleaux de claveaux : le rouleau intérieur est daté du XIIe siècle et le second porte la date de 1628; les vantaux et le clocher font l'objet d'une protection au titre des monuments historiques. Le clocher, tour trapézoïdale presque carrée de 5 m de côté et haute d'environ 22 m, s'élève au nord au-dessus de l'église; sa partie inférieure correspond à un mur de l'édifice percé de trois arcs en plein cintre côté intérieur, tandis que la partie supérieure, accessible par un escalier extérieur longeant le mur nord, est éclairée d'abord par des baies étroites à ébrasement puis par de larges baies en plein cintre, l'ensemble orné d'arcatures lombardes. Couvert d'une toiture pyramidale en ardoise, le clocher a partiellement conservé sa flèche en lauzes, particularité qui le distingue des clochers régionaux souvent dépouillés de leur toiture. L'ensemble témoigne d'une architecture romane remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles et d'un décor sobre mettant en valeur le portail et la tour.

Liens externes