Origine et histoire
Achevée en 1534, l'église Saint-Vincent fut incendiée et partiellement détruite par les troupes de Montgomery en 1569. Après le rétablissement du culte catholique en Béarn, sa restauration est engagée et se poursuit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le clocher est exhaussé en 1762. L'édifice est désaffecté en 1793 puis, délabré, fait l'objet d'une importante restauration au XIXe siècle. En 1866, l'architecte Émile Loupot reprend les travaux : le massif est est reconstruit, la nef est allongée de neuf mètres, toutes les baies sont refaites et une partie du décor intérieur restaurée, notamment les piliers de la nef et de la tribune ainsi que les voûtes de la nef, des bas-côtés et de l'abside ; les travaux s'achèvent en 1869. L'entrée s'ouvre par un portail sous arc en anse de panier, surmonté d'un arc en accolades encadrant une niche flanquée de deux anges sculptés : cet ensemble provient du clocher-porche élevé sur la façade sud. Les arcs d'ogive du porche retombent sur des culs-de-lampe figurant des bustes qui symbolisent les quatre âges de la vie. La nef comprend sept travées barlongues dont les arcs retombent sur des pilastres. Les bas-côtés voûtés sont interrompus au sud par le porche d'entrée et, au nord, par la chapelle Sainte-Catherine ; les clés de voûte à liernes et tiercerons de cette chapelle représentent, entre autres figurations, sainte Catherine et sa roue. L'actuelle chapelle nord, ancien chœur, est un vestige de la construction du XVIe siècle. Les trois verrières à personnages de l'abside sont signées Émile Thibaut, maître-verrier de Clermont-Ferrand, et les deux verrières historiées de la chapelle nord sont signées Gustave-Pierre Dagrand, maître-verrier de Bordeaux.