Église Saint-Vivien de Saintes en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Vivien de Saintes

  • Place Saint-Vivien
  • 17100 Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Église Saint-Vivien de Saintes
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

milieu XIXe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. BW 156) : inscription par arrêté du 7 juin 1993

Origine et histoire de l'Église Saint-Vivien

L'église Saint-Vivien, située à Saintes en Charente-Maritime, est un sanctuaire paroissial dédié à saint Vivien qui accueille des offices catholiques et, depuis 2016, des offices de l'Église orthodoxe roumaine. Elle est bâtie à l'emplacement présumé de la basilique funéraire de l'évêque Vivien et a été reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles.

Le premier édifice médiéval, daté du XIe siècle et devenu prieuré augustinien au XIIIe siècle, a été détruit lors des guerres de religion en 1572. Il fut remplacé vers 1617 par une église de style classique, mais l'édifice devint vétuste au début du XIXe siècle et ses voûtes s'effondrèrent après 1836. En 1840 l'architecte départemental Antoine Brossard proposa un nouveau projet de type basilical d'inspiration néo-classique ; l'église actuelle fut édifiée entre 1840 et 1845 d'après ce projet. Le décor intérieur date de la fin du XIXe siècle : les murs et voûtes sont peints par le peintre Millet et les vitraux sont dus au maître-verrier Dagrand (réalisations 1889-1893).

Le sanctuaire s'est développé autour du tombeau de Vivien, où une confrérie suivant la règle de saint Augustin fut instituée, évoluant au XIIe siècle en un chapitre de chanoines réguliers. Au VIe siècle, l'évêque Eusèbe entreprit d'agrandir la basilique ; il mourut avant son achèvement et son successeur, Émerius, sollicita l'appui financier de l'évêque métropolitain de Bordeaux, Léonce le Jeune, et de Placidine. L'ancienne église romane Notre-Dame de Rochefort était une succursale du chapitre Saint-Vivien, qui y nommait un chanoine prieur. Au XVIIe siècle, le clergé de Saintes approuva la création d'un séminaire confié aux Lazaristes ; des lettres patentes de Louis XIV confirmèrent cet établissement et, par la suite, le prieuré fut uni à la cure de Rochefort par brevet royal et bulle pontificale, puis cédé aux Lazaristes.

L'édifice actuel est de style néo-classique s'inspirant des basiliques paléochrétiennes : une nef de quatre travées voûtées en berceau se prolonge par une abside en hémicycle qui présente, à l'extérieur, une niche en encorbellement accueillant une statue du Christ. La nef est bordée de collatéraux éclairés par de larges baies en plein cintre qui reçoivent, vers 1890, des vitraux de Dagrand ; murs et voûtes sont ornés de fresques et d'un décor en papier gaufré et deux panneaux encadrant le maître-autel représentent saint Eutrope et sainte Eustelle.

La chapelle de la Vierge, dans le collatéral gauche, conserve un retable et un tabernacle du XVIIe siècle provenant de l'ancienne église démolie en 1840 ; une chaire en bois sculpté est adossée à un pilier de la nef. La façade présente un fronton triangulaire soutenu par des pilastres, un portail rectangulaire surmonté d'un oculus et, sur la première travée, un clocher trapu coiffé d'un dôme.

Le clocher abrite une sonnerie de trois cloches formant l'accord de sol majeur : une cloche de 550 kg (Sol3) fondue en 1844 par Jean-Louis Louison à Toulouse, la cloche Louise-Marie-Adélaïde de 255 kg (Si3) et la cloche Florence-Henriette de 145 kg (Ré3), toutes deux fondues en 1892 par Georges Bollée à Orléans.

L'église Saint-Vivien est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1993. Les photographies disponibles montrent notamment la chaire, un détail de la grille de chœur, un Christ en croix, un vitrail et l'autel du collatéral droit.

Liens externes