Église Saint-Voy de Mazet-Saint-Voy en Haute-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Voy de Mazet-Saint-Voy

  • Saint-Voy
  • 43520 Mazet-Saint-Voy
Crédit photo : Cmail - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Voy (ancienne) (cad. C 538) : inscription par arrêté du 4 juillet 1972

Origine et histoire de l'Église Saint-Voy

L’ancienne église Saint‑Voy, située à Mazet‑Saint‑Voy (Haute‑Loire), est un édifice d’origine ancienne, mentionné dans le cartulaire de Chamalières en 1021 et remontant aux IXe ou Xe siècles. Son titulaire est Saint Evodius (également appelé Evode, Vosy ou Voy). Le plan actuel comprend une nef à deux travées et une abside semi‑circulaire ; la nef s’ouvre sur l’extérieur par une porte surmontée de trois arcs en plein cintre. L’abside, divisée par une série de cinq arcs en plein cintre reposant sur six colonnettes, est percée de quatre fenêtres en archère ; ces éléments appartiennent à l’époque romane. La voûte primitive a vraisemblablement été remplacée depuis le XVIIe siècle par une charpente, qui s’est elle‑même effondrée et a été remplacée en 1970. Le clocher paraît postérieur et sa toiture daterait d’après les guerres de Religion. Deux chapelles gothiques superposées s’ouvrent sur la nef : la chapelle basse, percée d’un arc brisé, présente une voûte à croisée d’ogives reposant sur des culs‑de‑lampe et des murs et voûtes ornés de fresques ; la chapelle haute, également ouverte par un arc brisé, comporte quatre sculptures à la retombée des ogives. L’édifice a été très remanié et reste difficile à dater précisément : le chœur est roman (XIe siècle ?) et la nef paraît plus tardive (XIIIe siècle ?). Vers 1560 le curé Bonnefoy se convertit et propage la Réforme ; l’église sert alors de temple protestant pendant quelques années avant d’être rendue au culte catholique vers 1574. Elle subit des dégradations lors des guerres de Religion et plus tard pendant la Révolution ; une visite pastorale de 1626 la décrit délabrée, les voûtes de la nef étant abattues. Un moellon daté de 1696 peut indiquer une restauration, et une visite de 1720 signale une chapelle dédiée à Notre‑Dame du Rosaire en bon état tandis qu’une autre chapelle nécessite des réparations ; à cette époque l’église ne possède pas de sacristie. Des interventions sont encore attestées en 1775 (date portée au‑dessus de l’entrée), en 1806 et en 1813, année de la construction d’un presbytère attenant. En 1906, en raison du faible nombre de fidèles, la paroisse est rattachée à celle du Chambon et le cimetière entourant l’église est désaffecté ; le presbytère est vendu en 1914. Au XXe siècle l’édifice tombe en ruine avant d’être restauré par une association à partir de 1970, avec reconstruction de la charpente cette année‑là. L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 4 juillet 1972 et sert aujourd’hui de lieu de prière œcuménique.

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