Origine et histoire de l'Église Saint-Wandrille
Il ne subsiste rien de l'église du XIIe siècle : ses derniers vestiges, notamment des colonnes remployées dans la nef du XVIe siècle, ont été détruits lors de la reconstruction de la nef à la fin du XIXe siècle. La tour-clocher a été remplacée à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. Le chœur, le bras nord du transept et partiellement le bras sud ont été reconstruits, peut‑être en 1606, date portée dans le chœur, mais l'analyse stylistique laisse envisager que le transept, comme la tour-clocher, pourrait remonter à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle. On suppose que la reconstruction de la nef, qui remployait les colonnes de l'édifice du XIIe siècle, remonte au XVIe siècle. La nef était composée de deux vaisseaux, le vaisseau sud faisant défaut : il s'agissait donc d'une église‑halle inachevée, comparable à celle de Zegerscappel, et dissymétrique par rapport à l'axe de la tour-clocher. Le cimetière, situé au flanc sud de l'église, a été reporté en 1865 à l'extérieur du bourg pour des raisons de salubrité — sa position centrale et sa contiguïté avec l'école — et en raison de sa faible superficie (A.D. Nord, série O). La nef a été détruite et reconstruite entre 1878 et 1882 par l'architecte Auguste Outters (1808-1892), de Bergues, dans un style néogothique (A.D. Nord, série O). Entre 1895 et 1900, le bras sud du transept a été allongé et l'intérieur des trois absides réaménagé ; les lambris de couvrement du chœur et du transept ont été peints vers 1900, conférant à l'église sa symétrie architecturale. La sacristie, de style néogothique, a sans doute été édifiée au cours du premier quart du XXe siècle.