Église Sainte-Agathe de Rumilly en Haute-Savoie

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Sainte-Agathe de Rumilly

  • Place de l'Église
  • 74150 Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Église Sainte-Agathe de Rumilly
Crédit photo : Richardd - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Église primitive
1146
Installation d'un prieuré
XVe siècle
Construction chapelle Saint-Claude
1822
Tremblement de terre
1837
Reconstruction de l'église
1843
Consécration de l'église
1853
Fresques et décors
1974
Réaménagement du chœur
2013-2015
Restauration des peintures
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église (cad. AO 82) : inscription par arrêté du 10 juillet 2009

Personnages clés

Sainte Agathe Sainte patronne de l'église, dont les reliques y étaient conservées.
Baud et Alberti Peintres ayant réalisé les fresques et décors en trompe-l'œil en 1853.
Joseph Merklin Facteur d'orgue ayant construit l'orgue en 1880.
Jean Bourgarel Restaurateur de l'orgue en 1982.
Lucien Simon Restaurateur de l'orgue en 1989-1990.

Origine et histoire de l'Église Sainte-Agathe

L'église Sainte-Agathe de Rumilly (Haute-Savoie) occupe le site d'une église primitive du IXe siècle et a été le siège d'un prieuré installé en 1146, dépendant de l'abbaye bénédictine de Nantua. Dédiée à sainte Agathe, qui y possédait des reliques et dont elle est la patronne, l'église a fait l'objet de reconstructions successives ; seule subsiste la chapelle Saint-Claude, fondée au XVe siècle par les seigneurs de Conzié (datée de 1474). Fortement endommagée par le violent tremblement de terre de 1822, l'ancienne église fut démolie presque entièrement, à l'exception de la tour-clocher et de la sacristie, puis rebâtie selon un projet adopté en 1837 et consacrée en 1843. L'édifice présent est de style néo-classique dit « sarde », librement inspiré de la mode turinoise et piémontaise et parfois qualifié de conventionnel ou rigide. En 1853 les peintres Baud et Alberti exécutèrent les grandes fresques et les décors en trompe-l'œil qui ornent le chœur, la nef et les chapelles ; ces peintures sont classées au titre des monuments historiques et ont fait l'objet d'une restauration entre 2013 et 2015. D'importants travaux de réaménagement et de restauration ont également eu lieu dans les années 1970, et un mur a été élevé en 1974 pour séparer le chœur de la nef. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926 puis en 2009.

L'édifice présente un plan basilical : la nef centrale et les bas-côtés, voûtés en berceau, se terminent chacun par une abside en cul-de-four, la nef étant séparée des bas-côtés par une succession de colonnes toscanes jumelées. Le cul-de-four du chœur porte une scène représentant sainte Agathe comparant devant le consul Quintien entouré de licteurs. Les décors peints de la partie inférieure des nefs et des absides simulent des statues en pierre disposées dans des niches ; les thèmes principaux y sont les vertus et les saints. Dans la chapelle nord figurent, sous forme de statues féminines en niches, l'Espérance, l'Humilité, la Prière et la Chasteté ; la chapelle sud présente de la même manière la Charité, saint Anthelme, saint Bernard, saint Aloys et saint Antoine. La voûte de la chapelle sud représente l'Assomption de la Vierge, celle de la chapelle nord Saint-François de Sales porté sur un nuage et entouré d'anges. L'arc triomphal est bordé d'écoinçons figurant, au nord, le jardin des oliviers et, au sud, la Résurrection, tandis que les piliers de la nef sont surmontés d'écoinçons ornés de trophées évoquant l'Eucharistie, les tables de la Loi et les attributs du pouvoir épiscopal.

Le clocher, qui remonte au XIIe siècle, abrite quatre cloches : deux grandes datées de 1639 signées des fondeurs Humbert et Roch, et deux petites provenant de la fonderie Paccard, d'époque post-révolutionnaire. L'orgue, construit en 1880 par Joseph Merklin et doté de 19 jeux et 1 094 tuyaux, a subi des modifications en 1958, une restauration par Jean Bourgarel en 1982, une inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1985, puis une nouvelle restauration en 1989–1990 par Lucien Simon.

Liens externes