Église Sainte-Agnès de Tréfumel en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Sainte-Agnès de Tréfumel

  • D12
  • 22630 Tréfumel
Église Sainte-Agnès de Tréfumel
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 73) : inscription par arrêté du 22 février 1964

Origine et histoire de l'Église Sainte-Agnès

L'église Sainte-Agnès de Tréfumel, dans les Côtes‑d'Armor, conserve le volume initial d'une nef lambrissée et d'un chœur rectangulaire, en grande partie datés des XIe‑XIIe siècles ; l'édifice est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1964. La nef unique, accessible par un porche latéral sud, est prolongée à l'est par un chœur plus étroit à chevet plat, séparé de la nef par un arc diaphragme. Le plan, sans contreforts et avec clocher de charpente à l'extrémité de la nef, rappelle plusieurs églises romanes de Haute‑Bretagne; une porte nord, dite « porte des moines », donne directement accès au chœur. Au XIVe siècle la façade sud a été remaniée : un porche a été ajouté et une fenêtre à deux lancettes percée dans la partie est de la nef ; c'est aussi à cette époque qu'une arcade a été ouverte dans la partie haute du mur nord du chœur pour créer une chapelle seigneuriale en étage. Les travaux des XVe et XVIe siècles semblent avoir concerné le portail ouest, la reconstruction du porche sud et la refonte de la charpente, qui prit alors une pente plus forte. La sacristie actuelle, reconstruite en 1660 contre le mur nord du chœur à l'emplacement de l'ancienne, comporte un étage formant tribune et communique avec le chœur par une porte inscrite de la date 1660. Une grande fenêtre rectangulaire a probablement été ouverte dans le chœur à la même époque. Les restaurations de 1866 ont entraîné l'ouverture de nouvelles baies rectangulaires au mur sud et l'installation d'une vaste tribune en bois au bas de la nef pour accroître la capacité d'accueil. Une seconde campagne de restauration vers 1950 a conduit à l'enlèvement des enduits intérieurs; l'enclos paroissial a été fortement réduit après la Seconde Guerre mondiale au profit de la circulation automobile, ce qui a isolé l'église dans la voirie; une reconsidération de son environnement a été récemment décidée par le conseil municipal. L'édifice est construit principalement en granite brun doré et en calcaire coquillier des faluns, employés différemment selon les élévations : l'extérieur présente des lits alternés et des assises mixtes, alors que les parements intérieurs sont entièrement en calcaire. La surélévation des trois pignons, liée au renouvellement de la charpente au XVe siècle, est visible, et la sacristie reconstruite en 1660 est entièrement en calcaire des faluns. Le porche actuel, qui repose sur une structure charpentée proche de celle de la nef, conserve des indices d'aménagements en appentis et de planchers anciennement soutenus par des poutres et boulins ; cette organisation permet d'envisager, comme le veut la tradition locale, un usage supérieur isolé similaire à des ossuaires ou tribunes seigneuriales. À l'intérieur, le clocher de charpente est ancré par de grands poteaux à la jonction de la nef et du chœur, et l'arc diaphragme a été repris lors d'importants travaux du XVIIe siècle; la mouluration ajoutée se raccorde aux retables latéraux en pierre et au groupe de la Crucifixion attribué à la même période. La porte de la sacristie est encadrée de pilastres et flanquée de pinacles réemployés, tandis que l'arcade en tiers point qui ouvre la tribune sur le chœur, de mouluration à larges redents, remonte à la seconde moitié du XIVe siècle ; cette tribune, qualifiée parfois de « tribune des chantres », correspond en réalité à une tribune seigneuriale liée aux familles locales. La charpente de la nef, lambrissée, présente des chevrons‑fermes et des couvre‑joints simples avec clefs pendantes en forme de balustre, caractéristiques d'une réfection de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle ; dans la partie du clocher, l'absence de traces de clous atteste de la contemporanéité du beffroi et de la charpente de la nef. La charpente du chœur, en arc brisé et accessible depuis la sacristie, comporte des fermes moulurées tous les deux éléments et est partiellement masquée par un hourdis de terre probablement mis en place lors d'une remise en état ancienne. Le mobilier forme un ensemble cohérent datable de la seconde moitié du XVIIe et du début du XVIIIe siècle : deux petits retables en calcaire adossés à l'arc triomphal sont vraisemblablement contemporains de la sacristie de 1660, les fonts présentent une niche‑retable en bois datée de 1679 avec un groupe du Baptême du Christ, et le maître‑autel en bois, attribué au sculpteur Edouard Piel d'après des dessins de François de la Morissais, date du début du XVIIIe siècle. On trouve aussi une bannière datée de 1778 et signée L'Epine (Jean Loup), plusieurs statues polychromes dont une Education de la Vierge du XVIe siècle, ainsi que des dalles funéraires du XVe siècle, dont celle de la famille Hingant du Hac apposée près de l'ancienne porte nord et une dalle retaillée figurant les armes de Coëtquen et Beaumanoir.

Liens externes