Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Eglise fortifiée

Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès

  • 11380 La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès
Crédit photo : METGE Jean - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. B 75) : inscription par arrêté du 8 novembre 2013

Origine et histoire de l'Église Sainte-Anne

L'église Sainte-Anne de La Tourette-Cabardès (Aude, Occitanie) occupe une partie de l'ancien château-fort, dont une tour demi-circulaire forme l'abside. Le lieu, cité sous le nom de "Turretis" en 1292, dépendait d'une seigneurie qui, probablement passée au roi depuis la croisade albigeoise, fut cédée au chapitre de Saint-Nazaire de Carcassonne en 1402 ; la paroissialité de La Tourette ne s'est affirmée qu'au XVIIIe siècle. L'édifice a pris sa configuration actuelle au XVIIe siècle en réutilisant des éléments du château, avec d'importantes restaurations vers la fin du XIXe siècle. Le clocher, adossé à l'ouest, s'élève sur une tour carrée qui enjambe la rue par un porche voûté en arc brisé ; sa partie supérieure devient octogonale et chaque face s'ouvre par une fenêtre géminée à fausse arcature en plein cintre. Une tourelle accolée renferme l'escalier en vis. L'abside est une demi-coupole logée à l'intérieur d'une tour de même forme, elle-même pourvue de mâchicoulis et implantée sur un éperon rocheux. Il est probable que la tour coiffant le passage fortifié ait d'abord servi de beffroi plutôt que de chapelle castrale. À l'intérieur, l'église conserve plusieurs œuvres et objets remarquables : un petit retable en bois polychrome du XVIIe siècle dans la chapelle Saint-Joseph, un grand tableau dédié à sainte Anne vraisemblablement du XVIIe siècle, et un lustre en cristal du XVIIIe siècle orné de plaquettes, pendeloques en forme de poignards, étoiles et d'une boule. Une inscription gravée sur un chapiteau porte le nom de trois consuls et la date du 17 mai 1646, qui pourrait correspondre à la transformation du château en église. La cloche en bronze, datée de 1594, porte l'inscription EN ANNO 1594 + IHS MARIA Sa ANNA ORA PRO NOBIS et la figurine d'un évêque ; elle a échappé aux destructions de la Révolution. L'une des pièces les plus remarquables est une croix de procession en argent datée de 1693, exécutée par Denys, maître orfèvre de Limoux ; elle mentionne le donateur Dominique Faure, prêtre de Saint-Pierre-de-Vals, et est ornée de feuilles d'acanthe et de lauriers enrubannés, de motifs floraux et fruitiers ainsi que de têtes d'ange sur la poignée. Cette croix, naguère conservée en sacristie, a été déplacée pour des raisons de sécurité. L'édifice a bénéficié d'une protection au titre des monuments historiques : le clocher a été inscrit en 1948 et la totalité de l'église a été inscrite par arrêté en 2013. Par ailleurs, la cloche, la croix de procession et le lustre ont été inscrits comme objets protégés respectivement en 1943, 1962 et 1965. L'ensemble illustre la transformation d'un site castral en lieu de culte paroissial, mêlant vestiges médiévaux et aménagements des XVIIe et XVIIIe siècles.

Liens externes