Construction de l'église 1500-1506 (≈ 1503)
Édification de l'église sous l'impulsion de Jean Moisson.
1539
Fresques du chœur
Fresques du chœur 1539 (≈ 1539)
Peintures murales réalisées dans le chœur, redécouvertes en 1895.
1895
Redécouverte des fresques
Redécouverte des fresques 1895 (≈ 1895)
Les fresques du chœur ont été redécouvertes lors de travaux.
1896
Classement des éléments
Classement des éléments 1896 (≈ 1896)
Le chœur, les peintures murales et d'autres éléments ont été classés.
1901
Restauration des fresques
Restauration des fresques 1901 (≈ 1901)
Restauration des peintures murales par Louis Joseph Yperman.
1928
Inscription de l'église
Inscription de l'église 1928 (≈ 1928)
Le reste de l'église a été inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Choeur ; peintures murales dans le choeur ; fragments des verrières ; deux pierres tombales et deux inscriptions : classement par arrêté du 21 novembre 1896 ; Eglise sauf parties classées : inscription par arrêté du 10 novembre 1928
Personnages clés
Jean Moisson
Ancêtre de la famille du comte de Vogüé, à l'origine de la construction de l'église.
Louis Joseph Yperman
Restaurateur des Monuments historiques ayant restauré les fresques en 1901.
Origine et histoire de l'Église Sainte-Barbe-et-Saint-Sébastien
L'église Sainte-Barbe-et-Saint-Sébastien de Chambolle-Musigny, située dans la commune du même nom en Côte-d'Or, appartient à la paroisse Gevrey-Chambertin — Gilly-lès-Cîteaux — L'Étang-Vergy et au diocèse de Dijon ; elle bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques. Elle a été édifiée entre 1500 et 1506 sous l'impulsion de Jean Moisson, ancêtre de la famille du comte de Vogüé. Des fresques peintes datées de 1539 ornent le chœur ; elles ont été redécouvertes lors de travaux en 1895 puis restaurées en 1901 par Louis Joseph Yperman, restaurateur des Monuments historiques. Un cadran solaire a été posé à l'extérieur en 1885. L'édifice a fait l'objet d'une double protection : le chœur, les peintures murales, des fragments de verrières, deux pierres tombales et une inscription ont été classés par arrêté du 21 novembre 1896, tandis que le reste de l'église a été inscrit par arrêté du 10 novembre 1928.
L'église s'appuie sur un plan en croix latine et est bâtie en moellons avec des pierres de taille aux angles. À l'extérieur, un clocher-tour en pierres apparentes, posé sur le transept nord, est surmonté d'un dôme à l'impériale, particularité peu courante dans la région. La nef et le chœur comptent chacun deux travées et sont éclairés par des baies en arc brisé. Le portail présente une porte à cadre carré flanquée de deux pilastres et couronnée d'une esquisse de fronton triangulaire.
Les peintures murales du chevet, réalisées après un enduisage préalable au mortier de sable et de brique pilée puis d'un enduit de chaux, plâtre et poils fins, forment une procession de saints et de figures bibliques ; les personnages y sont vêtus d'attitudes et d'habits dits à la romaine ou à l'orientale. Dans la première travée côté nord figurent des anges au-dessus de vierges, de femmes, de confesseurs et de pontifes, traits exécutés de manière plus sommaire que les autres compositions ; une inscription latine atteste la date de 1539 (« Regem virginu domini venite adoremus quia ipse est corona santorum omnium. 1539. »). Sur le mur d'en face, saint Michel domine les douze apôtres et deux évangélistes ; la deuxième travée présente les patriarches et les prophètes ; le mur du chevet montre Jean Baptiste, la Vierge et Jean Moisson avec sa famille ; sur le retour de la deuxième travée apparaît la Vierge assise sur un trône. Une autre peinture murale, située dans la première travée de la nef et représentant le baptême du Christ, est datée de la même époque et a été inscrite au titre des objets des monuments historiques en 1977.
Parmi le mobilier protégé figurent la dalle funéraire de Jean et Isabeau Moisson, une cloche en bronze datée de 1556 dans le clocher, une verrière du XVIe siècle représentant l'Annonciation, la Nativité et le Calvaire, deux plaques commémoratives gravées et de nombreuses statues.