Église Sainte-Catherine de Montaut dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Eglise fortifiée

Église Sainte-Catherine de Montaut

  • 8 Rue des Anciens Combattants 
  • 40500 Montaut
Église Sainte-Catherine de Montaut
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Crédit photo : Ghislain118 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 272) : inscription par arrêté du 5 octobre 1970

Origine et histoire de l'Église Sainte-Catherine

L’église Sainte-Catherine de Montaut, dans les Landes, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 5 octobre 1970. La tour qui forme belvédère faisait partie des remparts de la ville ; elle a été décoiffée pour faciliter l’accès à la plateforme supérieure et couronnée de mâchicoulis. L’édifice date des XIVe et XVe siècles et a connu des transformations aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le porche s’orne de trois archivoltes à gorges profondes et de colonnettes décorées d’un bandeau de feuillages ; la boiserie de la porte est datée de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. À l’intérieur, l’église comporte deux nefs : la première, du XIVe siècle, est couverte de croisées d’ogives ; la seconde, du XVe siècle, présente des voûtes avec liernes et tiercerons. L’abside du XIVe siècle est ronde, celle du XVe est à pans ; des boiseries de style Louis XV ornent le chœur.

L’édifice a été élevé à l’origine comme une simple chapelle de bourg, construite sur l’une des portes d’enceinte à l’extrémité ouest de la rue principale, le clocher chevauchant la voie et servant de porte. La nef primitive se terminait en hémicycle vers le nord et présentait des fenêtres romanes, dont il subsiste une ouverture trilobée bouchée dans l’arc menant à la chapelle de la Vierge. Le chœur était séparé de la nef par un arc dont ne reste que le départ des ogives ; de la nef originelle en trois travées subsistent des colonnettes, six chapiteaux sculptés et des voûtes avec une clef historiée. L’accès primitif se faisait par une ouverture en plein cintre située à droite de l’entrée actuelle. Vers la fin du XIVe siècle, le chevet a été surélevé et épaulé par des contreforts, et une tour-clocher a été adossée à l’angle ouest, accessible depuis la nef par une porte à l’étage et un escalier en tourelle en encorbellement.

Aux alentours de 1500, l’église a été agrandie par l’ajout, du côté ouest, d’un collatéral de même dimension que le vaisseau principal ; l’autel de ce collatéral était initialement dédié à saint Jean-Baptiste. Durant les guerres de religion, le bourg et l’église ont subi des destructions : le clocher fut incendié, l’édifice pillé, les cloches enlevées et des démolitions entreprises ; la reconstruction a été engagée à la fin du XVIe siècle et certaines voûtes ruines furent refaites en briques, à la toulousaine. Ces événements ont contribué au développement de Montaut en bourg fortifié.

Au XVIIe siècle, l’« appentis » qui servait de sacristie a été remplacé par une sacristie construite de plain-pied et l’ancien appentis transformé en chapelle ogivale de la Vierge, d’abord dédiée à l’Annonciation puis au Rosaire en 1834 ; cette chapelle voûtée d’ogives présente un arc en plein cintre reliant la nef et un tympan trilobé réemployé au-dessus de sa porte, portant le monogramme IHS. Le retable de cette chapelle est du XVIIe siècle. À la fin du siècle, la cure a été transférée à Montaut, marquant l’importance croissante du bourg.

Au XVIIIe siècle, une cloche de 600 kg a été installée en 1760 et le sol de l’église a été restauré en pierre de Bidache par Antoine Mazzetti en 1786; la Révolution de 1793 priva l’église de ses plus belles cloches, qui furent enlevées pour la plupart. Plusieurs curés se sont succédé au XVIIIe siècle, parmi lesquels Duhart de Nogaro, qui a exercé sa charge pendant quarante-deux ans, et Bergoignan, curé à la Révolution.

Au XIXe siècle, les habitants obtinrent en 1806 un terrain pour un cimetière à Montaut, complété plus tard pour former un cimetière plus vaste grâce à l’action du maire Sylvain Labastugue. En 1808, le titre de siège paroissial passa officiellement à Sainte-Catherine. La série d’opérations de refonte des cloches et d’ajouts se prolongea tout au long du siècle, avec de nombreuses refontes et remplacements jusqu’à l’ajout en 1889 de deux petites cloches par Émile Vauthier. La collection de vitraux datée de 1882 représente, à droite, sainte Catherine, à gauche saint Pierre et, au-dessus de la galerie, Notre-Dame de Buglose. L’autel du collatéral fut réaffecté au culte du Sacré-Cœur en 1835 puis remplacé en 1855-1856 par un ensemble livré par la maison Daux et orné d’un tableau de Didelin. La clôture du sanctuaire fut renouvelée par les fonderies du Val d’Osne vers 1850 ; une tribune fut érigée en 1860 puis remplacée en 1898 grâce à un legs ; une chaire toulousaine fut fournie en 1874. En 1899, une tornade emporta la flèche en ardoise du clocher ; l’ancienne toiture fut remplacée en 1936 par l’actuelle terrasse crénelée en béton armé.

Au XXe siècle, le peintre Raphaël Peyruquéou a peint murs et voûtes en 1900 ; ces décors ont été supprimés lors d’une restauration intérieure autour du tournant du XXIe siècle. Les meubles de sacristie furent renouvelés en 1927, les fonts baptismaux en 1930. La grosse cloche de 1760, fêlée en 1918, fut remplacée en 1928 par la « Marie-Louise », fondue par André Darricau, et d’autres opérations de refonte et d’équilibrage des cloches eurent lieu en 1928 ; la cloche de 1877 fut refondue en 1954 par Marcel Fourcade.

Le portail d’entrée comporte trois archivoltes ogivales encadrant un portail en chêne du XVIIe siècle ; le tympan sculpté montre deux petits personnages ailés présentant les clefs pontificales et la tiare de saint Pierre. Dans le collatéral, les nervures, ogives, liernes et tiercerons convergent avec finesse, se rejoignant à droite dans une bague à collerette et à gauche sur une colonne. La clef de voûte à l’entrée représente sainte Catherine tenant la palme et la roue brisée de son martyre, couronnée et piétinant l’empereur Maximilien, la scène étant encadrée d’un enroulement de tiges.

De la nef du XIVe siècle subsistent six chapiteaux aux sculptures originales et énigmatiques. Le retable du maître-autel est en bois doré, organisé en trois registres séparés par colonnes partiellement cannelées, avec un couronnement central élevé où figure un buste de Dieu le Père ; des angelots, des pots à feu et des statues de saint Pierre et de saint Paul encadrent la toile centrale représentant sainte Catherine, tandis que deux tableaux signés « F. Gudin, Pau, 1836 » figurent saint François de Sales et saint Charles Borromée. Le tabernacle comporte des scènes de l’Annonciation et de l’Épiphanie et, au-dessus du crucifix, un ange tient un écusson monogrammé et une trompe céleste.

Le retable de la chapelle de la Vierge présente des colonnes torses ornées de pampres et de grappes de raisin et un tableau central signé « E.D. Filippy, 1833 » représentant la Vierge à l’Enfant accompagnée de saint Dominique et de saint Simon Stock. Le retable du collatéral, polychrome et décoré de fleurons, frises et d’une gloire rayonnante entourant un triangle au-dessus d’un cœur enflammé, est couronné d’un baldaquin et porte une toile de 1856 de Didelin montrant l’apparition du Christ à Marguerite-Marie Alacoque.

Liens externes