Origine et histoire de l'Église Sainte-Catherine
L'église Sainte‑Catherine est une église catholique située à Provenchères‑sur‑Fave, dans le département des Vosges. Elle dessert actuellement les communes de Provenchères et du Beulay et, historiquement, a desservi toutes les communes de l'actuel canton sauf Lusse jusqu'en 1710, date de l'érection du vicariat de Colroy‑Lubine ; elle a cessé de desservir la Grande‑Fosse de 1758 à la Révolution puis définitivement vers 1836, et la Petite‑Fosse en 1865. De fondation romane, l'édifice a été reconstruit au début du XVIIIe siècle. La tour, dont les trois premiers étages datent du XIIe siècle, conserve au troisième niveau, sur trois faces, des baies géminées doubles ornées de billettes et de chapiteaux à rinceaux noués, tandis que la face ouest présente une simple baie géminée. Lors des transformations engagées en 1712 — date portée sur le linteau de la porte latérale sud — les baies nord et sud de ce niveau ont été murées pour permettre la construction d'une nouvelle nef. La nef, initialement située à l'ouest de la tour, a été reconstruite à l'est ; la tour, désormais implantée sur le chœur, est devenue un tour‑porche. De cette campagne datent la surélévation du clocher, son double bulbe à lanternon et le porche néo‑classique ; l'ensemble des travaux s'est achevé en 1718, date du baptême des nouvelles cloches. Le clocher a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 30 janvier 1995. Au XIXe siècle, l'édifice a fait l'objet de multiples interventions : couverture de la nef en tuiles mécaniques (1861), création d'une tribune au porche (1862), remplacement des cloches (1864), pose de verrières et remplacement du beffroi (1866), remplacement de l'horloge (1869), remplacement des bardeaux de la tour (1885), achat d'un orgue (1894), renouvellement du décor intérieur (1895) et surélévation de la sacristie (1896). Les dommages de guerre ont atteint les verrières (étude, IM88003872), les cloches (baptême le 13/6/1925), les statues qui surmontent le fronton du porche (IM88003853), l'horloge (IM88003856), l'orgue (IM88003839) et les peintures murales (IM88003845). Le double dôme de la tour a été couvert de bardeaux de chêne jusqu'en 1961, puis d'ardoises, avant d'être restauré en bardeaux de châtaignier en 1995 à la suite du classement.