Eglise Sainte-Catherine à Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne

Eglise Sainte-Catherine

  • 47300 Villeneuve-sur-Lot
Eglise Sainte-Catherine
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Crédit photo : Paternel 1 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

L'église Sainte-Catherine, en totalité, située place Sainte-Catherine, sur la parcelle n°292, figurant au cadastre section EW, telle que figurée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 6 juillet 2022

Origine et histoire

L'église Sainte-Catherine se situe rue Sainte-Catherine à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne, Nouvelle-Aquitaine). Dès le milieu du XIXe siècle, l'abbé Grenouilheau souhaite agrandir et reconstruire l'édifice médiéval ; il achète en 1850 l'hôtel de Vassal, qu'il échange en 1857 avec la commune contre la halle nord, et commande un projet néogothique à l'architecte Gustave Alaux. Les travaux restent différés jusqu'à l'effondrement d'une voûte d'un bas-côté en 1897, qui relance l'opération ; Georges Leygues sollicite alors Édouard Corroyer pour un projet de style romano-byzantin et participe largement au financement. Après appel d'offres, les travaux sont confiés à l'entrepreneur Corne et, à partir de 1898, le chantier est suivi par Lucien Roy, élève des ateliers Bourgerel et Vaudremer et proche de Corroyer. La reconstruction débute par le chœur, placé au nord de l'ancienne église qui reste en place jusqu'à sa démolition en 1914 ; Corroyer meurt en 1904 et Lucien Roy est nommé maître d'œuvre, tandis que Gaston Rapin, architecte de Villeneuve-sur-Lot, prend en charge le suivi du chantier. Les travaux s'interrompent pour des raisons financières puis reprennent en 1909 grâce notamment à un don de Georges Leygues ; le chœur est consacré en 1911. Le projet est aménagé vers 1911 avec l'adjonction d'un clocher plus élevé, inspiré de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, et d'un porche formant narthex ; la construction du clocher débute en 1911, avec une tourelle d'escalier hors-œuvre, et le porche est élevé à partir de 1912. La Première Guerre mondiale perturbe l'achèvement des travaux qui sont menés à terme vers 1924 sous la direction de Gaston Rapin ; Lucien Roy se retire en 1926 et les sacristies, édifiées à partir de 1924, sont achevées par Rapin. L'église est consacrée en 1937 ; elle reçoit le label « Patrimoine du XXe siècle » en 2007, est inscrite au titre des monuments historiques en 2020 puis classée en 2022.
Orientée nord-sud et perpendiculaire à l'ancienne église, elle présente un vaisseau central flanqué de bas-côtés : la nef compte trois travées voûtées par une file de coupoles et chaque travée porte une arcade triple reposant sur des colonnes en granit poli couronnées de chapiteaux sculptés par Antoine Bourlange, d'après des modèles de Moissac et de Toulouse, tandis qu'au-dessus s'ouvrent des baies à trois arcades inspirées des baies thermales. L'édifice est construit en brique industrielle locale, avec des structures métalliques et en ciment armé ; la briqueterie Berger de Villeneuve-sur-Lot a fourni les briques. Ses dimensions sont d'environ 47 mètres de longueur, 19 mètres de largeur et le clocher atteint 55 mètres de hauteur.
Le décor peint, rendu possible par la générosité de Georges Leygues, comprend dans le chœur un Christ en mandorle accompagné du tétramorphe sur fond d'or réalisé par Gabriel-Antoine Barlangue et une grande procession de saints, martyrs et fondateurs — patrons agenais et périgordins — peinte par Maurice Réalier-Dumas entre 1911 et 1920, peut‑être inspirée de celle de l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris. Les peintures du chœur, commandées dans les années 1930 par l'archiprêtre François Descuns, incluent le cul-de-four par Barlangue et l'hémicycle par Henry Lefai et Jeanne Lefai ; l'intérieur présente par ailleurs des coupoles dans la nef, des chapiteaux sculptés et une tribune d'orgue.
Les vitraux des XVe‑XVIe siècles de l'ancienne église ont été remontés dans les bas-côtés par Félix Gaudin ; les verrières de la Passion, réalisées vers 1530 et attribuées au Maître de la Passion, représentent notamment des scènes telles que Jésus devant Hérode et Pilate, la Flagellation, le Couronnement d'épines, la Descente de croix, la Résurrection (baie n°9), un soldat endormi gardant le tombeau et le Jugement dernier, et étaient à l'origine placées dans les fenêtres hautes du chœur. Le cycle de sainte Catherine d'Alexandrie, attribué au maître de Sainte-Catherine et peut‑être à Berthomieu Laurens, provient de la baie n°1 de l'ancienne église et se retrouve aujourd'hui réparti dans les parties supérieures de plusieurs verrières, mêlant scènes de martyre, d'ensevelissement et des figures de saints protecteurs. Félix Gaudin a en outre réalisé les trois verrières du chœur illustrant notamment la découverte de la statue de Notre‑Dame par cinq matelots dans le Lot en 1289 et la dernière communion de sainte Madeleine.
L'orgue conserve des éléments d'un instrument construit en 1647 par Claude Dupré, dont une grande partie du buffet et quelques tuyaux, et l'instrument avait été relevé en 1739 par Jean‑François Lépine. L'orgue actuel a été réalisé en 1874 par Jules Barthélémy Magen, élève d'Aristide Cavaillé‑Coll, restauré par ses fils en 1889 puis de nouveau restauré en 1937 par Michel Puget et en 1972 par Jean Costa.

Liens externes