Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne dans l'Orne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher en bâtière

Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne

  • 2 Chemin de Montcolin
  • 61380 Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Église Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne
Crédit photo : Unozoe - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. D 176) : classement par arrêté du 18 juillet 1975

Origine et histoire de l'Église Sainte-Céronne

L'église Sainte-Céronne est une église catholique située à Sainte-Céronne-lès-Mortagne, dans le département de l'Orne, sur le mont Romigny. Elle occupe l'emplacement d'un oratoire où Sainte Céronne s'établit vers 441 et fut inhumée ; depuis le Ve siècle, une église, rebâtie à plusieurs reprises, constitue le centre de la paroisse la plus ancienne du pays. Témoin d'anciennes pratiques en l'honneur des ancêtres, l'oratoire fut élevé par la sainte pour sanctifier le lieu et abriter son corps. Vers la fin du Xe siècle, l'évêque de Sées fit édifier sur le tombeau un édifice plus spacieux, puis l'église fut reconstruite au début du XIIe siècle. Conçue pour servir de châsse au tombeau, elle n'est pas orientée, d'où l'épithète populaire « Sainte-Céronne la mal tournée ». Elle fut également le premier monastère de moniales du Perche. L'édifice présente une structure simple, calquée sur le plan d'une basilique romaine : une nef unique prolongée par un chœur terminé par une abside ronde et éclairée par des fenêtres. La muraille, où l'on retrouve au midi l'appareil de fougères, est surmontée d'une corniche à tore simple. Des contreforts plus puissants ont été ajoutés au côté nord pour consolider l'édifice, dont la solidité avait été compromise par le glissement des terres et un ravin creusé à quelques mètres de la muraille. La haute tour, étayée de contreforts romans sans ressauts, se termine par un toit en bâtière percé de fenêtres-lucarnes ajoutées à la Renaissance ; le premier étage comporte une voûte en coupole. Le portail extérieur en grison et celui donnant accès à l'église présentent des archivoltes ornées de rudentures, de billettes et d'autres motifs décoratifs du XIIe siècle. De chaque côté du tabernacle, deux bustes reliquaires en bois peint renferment les ossements de Sainte Céronne et, selon la tradition, ceux de son biographe Saint-Adelin. Près de l'autel, à l'est, se trouve une piscine à double arcature ornée d'un trèfle, datée du XIIIe siècle. L'église est classée au titre des monuments historiques en 1975 ; un ensemble composé du maître-autel, du tabernacle et du retable des XVIIe et XVIIIe siècles est classé à titre d'objet.

Liens externes