Église Sainte-Croix de Sainte-Croix-du-Mont en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise néo-gothique

Église Sainte-Croix de Sainte-Croix-du-Mont

  • 23 Le Bourg Nord
  • 33410 Sainte-Croix-du-Mont
Église Sainte-Croix de Sainte-Croix-du-Mont
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Crédit photo : Henry SALOMÉ - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Le portail : inscription par arrêté du 21 décembre 1925

Origine et histoire de l'Église Sainte-Croix

L'église Sainte-Croix, située au centre du bourg de Sainte-Croix-du-Mont face au château-mairie, est une église catholique de la Gironde. L'édifice primitif a été démoli et reconstruit ; seul le portail a été conservé et remonté sur la nouvelle construction. La nouvelle église, de style néogothique, a été édifiée entre 1877 et 1879 par l'architecte Jean Hosteing, qui a conduit les travaux jusqu'en 1880. Elle remplace un bâtiment d'origine romane auquel avait été ajouté, au XVe siècle, un bas-côté et une chapelle ; du roman subsiste, quoique très remanié, le portail occidental daté du XIIe siècle. Une croix de mission portant un chronogramme de 1885 est également présente. Dès le XIIe siècle, l'église était paroissiale et rattachée à l'abbatial bordelaise du même vocable ; le droit de présentation a été renouvelé par l'archevêque Guillaume le Templier en 1183 et l'édifice est mentionné dans la bulle de Célestin III du 11 avril 1193. L'implantation originelle comprenait une nef charpentée sans bas-côté ni transept, précédée d'une travée voûtée supportant le clocher et terminée par un chevet polygonal ; l'axe de construction suit la direction nord-nord-est — sud-sud-ouest. Des aménagements successifs ont transformé la disposition initiale, notamment une chapelle Notre-Dame-de-Pitié du côté ouest-sud-ouest et une chapelle Saint-Roch au nord-nord-est, ainsi que des travées ajoutées en directions alternées ; la façade avait été largement remaniée lors de l'élévation d'un clocher en 1740. L'édifice fait l'objet d'observations et de projets de restauration tout au long du XIXe siècle : classé en 1841 par la commission des Monuments historiques de la Gironde, il est l'objet de propositions de restauration en 1842 et de projets d'architectes tels que Grellet aîné et Paul Abadie dans les années 1840, mais l'absence de financements entraîne la dégradation puis la décision de démolition et reconstruction prise en 1877 par le cardinal Donnet. Le portail roman est orné de voussures où figurent des personnages tirant une corde, motif décrit par Léo Drouyn et présent également aux portails de Notre-Dame-de-Tout-Espoir de Saint-Genès-de-Lombaud, Notre-Dame de Castelviel et Saint-Martin de Haux ; la sculpture montre trente hommes répartis en deux groupes de quinze, séparés par un personnage assis tenant des palmettes. Dans la symbolique romane, la corde figure la communauté des fidèles unie pour maîtriser les passions individuelles, les volutes entre les personnages traduisant une spiritualité individuelle naissante, et les palmettes du personnage central symbolisant la promesse de vie éternelle. Le portail est sans tympan ; les voussures retombent dans chaque ébrasement sur trois colonnes, dont deux simples et une géminée, structure qui évoque habituellement l'existence de fausses portes latérales, absence qui surprend ici. Des chapiteaux romans déposés près de l'abside de la nouvelle église ont été recueillis par le collectionneur Jean Mouliérat et exposés au château de Castelnau-Bretenoux ; Léon Pressouyre les a identifiés en 1970 à partir de photographies prises par Jean-Auguste Brutails en 1896. La collection Mouliérat comprend au moins vingt fragments sculptés provenant de Sainte-Croix-du-Mont, dont dix-sept ont été précisément localisés dans l'ancien édifice, inventaire établi lors de la donation du château à l'État peu avant la mort de Mouliérat en avril 1932. Les chapiteaux présentent des motifs d'oiseaux becquetant des lions, récurrents à Bordeaux et dans plusieurs églises de la Gironde et de la Saintonge, et des scènes telles que le sacrifice d'Abraham qui rappellent des décors comme celui du porche de la basilique Saint-Seurin de Bordeaux ; d'autres décors n'ont pas d'équivalent régional et témoignent d'un art original. Le portail est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1925 ; l'église a été versée à l'inventaire général du patrimoine culturel le 23 juin 1997, et le portail ainsi que les chapiteaux sont référencés dans la base Palissy.

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