Église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris à Paris 3éme dans Paris 3ème

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris

  • 195 Rue du Temple
  • 75003 Paris 3e Arrondissement
Église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris
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Crédit photo : This illustrationwas made byPeter Potrowl. Please - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1628
Construction initiale
14 mai 1628
Pose première pierre
1631
Arrêt des travaux
1643
Reprise des travaux
1646
Consécration
14 juillet 1646
Consécration de l'église
29 août 1792
Expulsion des religieuses
2 septembre 1792
Assassinat de l'abbé Girault
1802
Retour au culte
1815
Messe pour Louis XVI
1845
Installation de l'orgue
1937
Classement historique
1985
Restauration de l'église
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Elisabeth : classement par arrêté du 24 avril 1937

Personnages clés

Louis Noblet Dirigea les premiers travaux de construction.
Marie de Médicis Posa la première pierre de l'église en 1628.
Michel Villedo Reprit les travaux de construction en 1643.
Jean-François Paul de Gondi Présida la consécration de l'église en 1646.
Anne d'Autriche Assista à la consécration de l'église en 1646.
Georges Girault Abbé assassiné pendant la Révolution.
Marc-Antoine de Plainpoint Curé de l'église de 1802 à 1813.
Hyacinthe-Louis de Quélen Célébra une messe pour Louis XVI en 1815.
Étienne-Hippolyte Godde Architecte ayant étendu l'église sous la Restauration.
Éloi Jousselin Curé ayant fait installer le grand orgue en 1845.
Albert Marcadé Chanoine sous lequel l'église fut classée monument historique.
Christophe d'Alessandro Titulaire du grand orgue depuis 1988.

Origine et histoire de l'Église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie

L'église Sainte‑Élisabeth‑de‑Hongrie est un édifice catholique situé au 195 rue du Temple à Paris (3e arrondissement), longé par le passage Sainte‑Élisabeth et desservi par les stations de métro Temple et République ; sa paroisse couvre une partie des 3e et 11e arrondissements autour du Cirque d'Hiver. Construite entre 1628 et vers 1646, elle fut d'abord chapelle du monastère des religieuses du Tiers‑Ordre franciscain avant d'être consacrée le 14 juillet 1646 ; Marie de Médicis posa la première pierre le 14 mai 1628, Louis Noblet dirigea les premiers travaux, Michel Villedo les reprit en 1643 après un arrêt en 1631, et la consécration fut présidée par la reine Anne d'Autriche et Jean‑François Paul de Gondi. L'édifice est dédié à sainte Élisabeth de Hongrie et à Notre‑Dame de Pitié ; le duc d'Angoulême et Charlotte de Montmorency furent parrain et marraine de la cloche. Jusqu'en 1792 la chapelle servit la communauté cloîtrée des Dames de Sainte‑Élisabeth, engagées dans l'éducation des jeunes filles et le soin des personnes âgées. Pendant la Révolution les religieuses furent expulsées le 29 août 1792 ; leur confesseur, l'abbé Georges Girault, fut arrêté, emprisonné puis assassiné le 2 septembre 1792 et fut ultérieurement déclaré bienheureux. La chapelle fut transformée en dépôt de farine nommé « le Magasin Élisabeth » jusqu'en 1802 et le campanile fut détruit pendant la Terreur ; la famille royale était détenue à proximité, dans la tour du Temple, et un tableau de Gustave François représentant les adieux de Louis XVI le 20 janvier 1793 est conservé dans l'église. Rendue au culte au début du XIXe siècle, elle devint l'église paroissiale du quartier du Temple après la destruction de Sainte‑Marie‑du‑Temple ; les religieuses et leurs pensionnaires s'installèrent au 60 rue de Turenne et l'abbé Marc‑Antoine de Plainpoint fut curé de 1802 à 1813. En 1815 fut célébrée une messe pour Louis XVI par Hyacinthe‑Louis de Quélen à la demande de membres de l'Ordre souverain de Malte. Sous la Restauration, l'architecte Étienne‑Hippolyte Godde étendit l'église en ajoutant un chœur, un déambulatoire et deux grandes chapelles dans le bas‑côté gauche ; une petite chapelle axiale dédiée à la Vierge, édifiée par Godde, fut détruite en 1858 lors du percement de la rue Turbigo. En 1845 le curé Éloi Jousselin fit installer dans le déambulatoire des panneaux sculptés provenant de l'abbaye Saint‑Vaast d'Arras et fit poser le grand orgue ainsi que des boiseries ; le grand orgue signé Suret fut inauguré en 1853 et reçut la 1re médaille de l'Exposition universelle de 1855. Durant le ministère du chanoine Albert Marcadé (1923‑1947) furent construits une nouvelle sacristie et un campanile conforme au plan primitif, un orgue fut installé dans le chœur, l'église fut classée au titre des monuments historiques en 1937 et elle accueille l'Ordre souverain de Malte à Paris depuis 1938 ; des juifs y furent également cachés pendant la Seconde Guerre mondiale. La Ville de Paris a procédé à des restaurations en 1985 ; de nombreuses célébrations et commémorations s'y sont tenues, dont le huitième centenaire de la naissance de sainte Élisabeth en novembre 2007, la pose d'une plaque en hommage au chanoine Marcadé en mai 2015 et une procession pour le 1700e anniversaire de saint Martin en mai 2016. La messe dominicale est célébrée chaque dimanche à 11 h en français ; en semaine la messe a lieu à 12 h 30 et à 19 h, les vêpres sont chantées du mardi au vendredi à 18 h 30, et une messe en mandarin se tient le dimanche après‑midi à 15 h 30 ; certains grands offices de l'Ordre souverain de Malte y sont également célébrés. Réputée pour son acoustique, l'église accueille de nombreux concerts de musique classique et reçoit divers ensembles vocaux qui y répètent et participent aux célébrations. La façade, d'inspiration jésuite, conserve une ordonnance classique ; une Pietà de Joseph‑Michel‑Ange Pollet orne le tympan et quatre statues du Second Empire représentent saint Louis, sainte Eugénie, sainte Élisabeth et saint François d'Assise. L'intérieur comprend une nef, des bas‑côtés, un déambulatoire, un chœur, une chapelle attenante, un clocher, une sacristie et plusieurs salles ; il se signale par une corniche et une frise aux symboles liturgiques, une chaire en bois sculpté et un banc d'œuvres décoré d'angelots. Le chœur est surmonté d'une demi‑coupole ornée d'une fresque de Jean Alaux, La Glorification de sainte Élisabeth de Hongrie, et abrite un maître‑autel orné de peintures d'anges et d'un bas‑relief en bronze représentant la Résurrection, ainsi que des stalles, une Vierge en bois et deux vitraux de l'atelier Lobin (1891) illustrant Le Miracle des roses et La Canonisation de sainte Élisabeth. Le déambulatoire conserve une série d'environ cent bois sculptés en moyen‑relief du début du XVIIe siècle, provenant de l'abbaye Saint‑Vaast d'Arras et représentant des scènes bibliques, ainsi qu'un triptyque en bois de style Louis XIII et plusieurs fresques du milieu du XIXe siècle signées German von Bohn, Paul Jourdy, Adolphe Roger et Jean‑Louis Bézard. Les bas‑côtés et chapelles abritent de nombreuses œuvres : statues (dont la Vierge de Notre‑Dame de la Paix, sainte Thérèse, saint Joseph, saint Antoine de Padoue et sainte Élisabeth), les fonts baptismaux de 1654 venus de l'église Saint‑Sauveur et encore en usage, des confessionnaux, des vitraux remarquables des années 1820 réalisés par la Manufacture de Sèvres d'après Abel de Pujol, une Pietà du XVIe siècle attribuée au Maître de Chaource, des peintures et panneaux du XIXe siècle, ainsi qu'un Chemin de croix (2009) de Sergio Birga. La chapelle de la Vierge présente un autel décoré des trois vertus théologales peintes par Abel de Pujol, la grande toile de Merry‑Joseph Blondel représentant Élisabeth déposant sa couronne aux pieds de l'image du Seigneur, une statue en plâtre de Louis‑Denis Caillouette (1845) et une peinture anonyme de Marie de Béthanie en prière. L'église possède deux orgues : un orgue de chœur derrière le maître‑autel, instrument de John Abbey posé vers 1925 et transformé par la maison Gutschenritter à la fin des années 1950, et le grand orgue de tribune, le plus important, construit par Marie‑Antoine Louis Suret et inauguré en 1853 ; ce grand orgue, profondément modifié par Gutschenritter, a été restauré entre 1994 et 1999 par la manufacture Giroud qui a restitué la composition d'origine pour l'essentiel, et il est classé au titre des monuments historiques. Parmi les titulaires du grand orgue figurent Auguste Bazille, Georges Savoye, Félix Fourdrain, Joseph Boulnois, René Blin, Pierre Vibert, François‑Henri Houbart, Olivier Trachier, Denis Mathieu‑Chiquet et, depuis 1988, Christophe d'Alessandro.

Liens externes