Église Sainte-Eulalie de Genillé en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Vestiges mérovingiens Eglise gothique

Église Sainte-Eulalie de Genillé

  • Le Bourg
  • 37460 Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
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Église Sainte-Eulalie de Genillé
Église Sainte-Eulalie de Genillé
Crédit photo : BRUNNER Emmanuel, Manu25 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 12 juin 1926

Origine et histoire de l'Église Sainte-Eulalie

L'église paroissiale Sainte-Eulalie de Genillé, en Indre-et-Loire, est un édifice catholique composite dont la construction s'est étalée, au moins, du XIe au XVIe siècle. Elle se situe dans le centre-bourg, sur la place Agnès-Sorel, occupant le côté nord-ouest de la place et bénéficiant d'un dégagement marqué à l'ouest, au sud et à l'est ; seule une rue la sépare des constructions implantées au nord de la nef et du chœur. L'édifice est orienté selon la tradition liturgique, la nef à l'ouest et le chœur à l'est, avec une légère inflexion de l'axe vers le sud-est.

La découverte de deux sépultures mérovingiennes à proximité laisse penser qu'un cimetière associé à un édifice religieux existait dès cette époque et que Genillé formait déjà une paroisse avant la fin du premier millénaire. L'église, dédiée à sainte Eulalie, a été ruinée en 1145 lors du conflit entre le comte d'Anjou Geoffroy V et Sulpice II d'Amboise ; le nouvel édifice fut inauguré en 1215 par l'archevêque de Tours Jean de la Faye. La partie basse du clocher paraît remonter à cette phase, tandis que sa partie haute et la nef sont postérieures ; la base du mur nord du clocher conserve un vestige de l'édifice antérieur. Bernard Dumont est le premier curé de Genillé attesté en 1420. À partir de 1523, Adam II Fumée est probablement à l'origine de la reconstruction du chœur, de l'abside terminale, du décor et du portail sud dans un style gothique flamboyant, et de l'édification de la chapelle de la Vierge au nord de la nef. Au XVIIe siècle, une chapelle seigneuriale pour la famille Fumée prend place au sud du chœur, remplaçant une chapelle antérieure mentionnée en 1356 ; cette chapelle servit provisoirement de mairie entre 1808 et 1823, puis fut convertie en sacristie. L'église a été protégée au titre des monuments historiques par un arrêté du 12 juin 1926.

L'édifice comprend un clocher dont la partie basse voûtée est du XIIIe siècle et dont la flèche en pierre remonte au XVe siècle ; l'abside associe une travée rectangulaire et une travée polygonale du XVe siècle, et la nef relève des XVe et XVIe siècles, avec un portail d'entrée du XVe siècle. À l'ouest, la porte en arc surbaissé est surmontée d'une accolade de la Renaissance et d'une baie gothique à remplage, l'ensemble étant encadré par deux contreforts décorés en pilastres. La nef, simple et sans collatéraux, est couverte en charpente lambrissée et renforcée par des arbalétriers décorés au XIXe siècle ; elle est éclairée par des baies à remplage, dont l'une porte le blason de la famille Fumée, et une petite porte du XVIe siècle s'ouvre sur son flanc sud. Une travée voûtée en croisées d'ogives du XIIIe siècle soutient partiellement le clocher, qui appuie aussi sur les murs latéraux du prolongement de la nef ; la face nord du clocher, de section carrée et aveugle, s'appuie sur un mur du XIe siècle, tandis que le mur sud reconstruit au XIIIe siècle comporte une baie étroite en plein cintre. L'étage des cloches s'ouvre à l'ouest et à l'est par des baies géminées en plein cintre munies d'abat-sons, une tourelle d'escalier extérieure est plaquée contre la face nord et une porte étroite s'ouvre au sud à proximité du chœur. Le chœur, constitué d'une travée unique et terminé par une abside trapézoïdale, est désaxé vers le nord ; chœur et chevet sont voûtés sur croisées d'ogives. La sacristie, aménagée sur le côté sud du chœur, conserve une porte extérieure — surmontée d'un fronton triangulaire portant l'inscription « DOMINE DILEXI DECOREM DOMUS TUAE » — qui permettait aux seigneurs d'accéder directement à la chapelle seigneuriale sans passer par la nef ; la large baie en plein cintre occidentale et méridionale de cette chapelle est aujourd'hui murée.

Le décor extérieur présente des niches dans les contreforts ayant accueilli des statues aujourd'hui disparues, ainsi qu'un pignon orné de rosaces et d'écus sculptés. Un élément particulièrement remarquable est une bande ornée de blasons courant le long des faces de la nef à hauteur des baies, dont l'ornementation est très usée mais qui témoigne des familles ayant soutenu la construction. À l'intérieur, sept grands vitraux, issus de l'atelier du maître verrier Lucien-Léopold Lobin et de Prosper Florence, représentent notamment le martyre de sainte Eulalie et d'autres scènes religieuses ; trois vitraux se trouvent dans le chœur et quatre dans la nef. Sept objets du mobilier de l'église sont référencés dans la base Palissy du ministère de la Culture, six étant classés et un inscrit au titre des monuments historiques.

Liens externes