Église Sainte-Eulalie de Lignan-de-Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise néo-gothique

Église Sainte-Eulalie de Lignan-de-Bordeaux

  • Chemin de Cazallis
  • 33360 Lignan-de-Bordeaux
Église Sainte-Eulalie de Lignan-de-Bordeaux
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Crédit photo : Symac - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise, à l'exclusion du clocher de construction récente (cad. C2 473) : inscription par arrêté du 23 janvier 1961

Origine et histoire de l'Église Sainte-Eulalie

L'église Sainte-Eulalie se situe au cœur du bourg de Lignan-de-Bordeaux (Gironde, Entre-deux-Mers), le long de la route départementale D115. Elle est dédiée à sainte Eulalie depuis au moins 1398 et l'édifice principal, tel qu'il est connu, a été bâti en 1147 sur des structures plus anciennes, probablement gallo-romaines. L'ensemble comprend une nef, un transept, trois absides et trois chœurs ; la nef est plus large et plus ancienne que le reste du bâtiment. Le clocher primitif était vraisemblablement situé au-dessus de la coupole du transept ; il a été remplacé au XIXe siècle par un clocher extérieur à flèche de pierre construit entre 1859 et 1861 sur un projet accepté par la commission des Monuments historiques. La construction et l'évolution de l'église sont liées à une fondation monastique : des religieux de Lignan reçurent l'habit monastique et édifièrent un monastère, puis fondèrent un prieuré dépendant de Sainte-Croix de Bordeaux, et en 1147 la communauté obtint une charte de donation et de privilèges. Plusieurs auteurs situent au XIIe siècle une commanderie templière sur l'emplacement du château de La Ligne, et il semble que les hospitaliers de Saint-Jean aient participé aux travaux du transept. La documentation évoque des droits paroissiaux anciens, notamment de sépulture et de mariage, et la présence d'un portail de très ancienne facture sur la façade occidentale. Les aménagements architecturaux résultent de campagnes successives : la nef date du début du XIIe siècle, le chœur et les bas-côtés de la fin du XIIe siècle, des travaux importants ont eu lieu au XVIe siècle (mise en place de croisées d'ogives et percement de baies gothiques dans les bas-côtés), un contrefort a été ajouté au XVIIIe siècle et des interventions de sculpture et d'adjonction du clocher ont marqué le XIXe siècle. Le transept a été modifié aux XVIIe et XIXe siècles ; la voûte nord du transept a été refaite en gothique au XVe siècle et sa clé porte les armoiries de la baronne Crussol de Montsaley, tandis que la voûte du chœur sud porte la date de 1635 et témoigne d'une restauration commandée par Geoffroy de Pontac. Le chevet roman concentre l'iconographie sculptée : un programme principal s'appuie sur quatre chapiteaux intérieurs et deux chapiteaux de fenêtres extérieures, tandis qu'une série de 38 modillons orne la corniche du chevet. Ces modillons, datant de la fin de l'époque romane, représentent des sujets variés — éléments géométriques, billettes, pointes de diamant, ainsi que quelques figures animales et humaines — sans constituer un bestiaire moraliste univoque. Les chapiteaux extérieurs et intérieurs montrent des décors végétaux et figurés : on y lit des scènes animalières et mythiques (dragons, oiseaux affrontés, ouroboros), des motifs eucharistiques (oiseaux buvant au même calice) et des scènes à portée morale ou exemplaire, notamment dans l'absidiole sud où apparaissent un cavalier aux prises avec un serpent, un masque entouré d'oiseaux et un homme entouré de reptiles. L'absidiole nord et certains chapiteaux du transept présentent un décor essentiellement végétal. Lors de la restauration de la seconde moitié du XIXe siècle, des chapiteaux sculptés furent ajoutés dans la nef et aux piles du transept, portant notamment les armoiries des familles de Chapelas, de Pontac et de l'archevêque Donnet, ajouts critiqués à l'époque par certains spécialistes. Des sondages menés en 2002-2003 puis des restaurations entre 2005 et 2008 ont permis la mise au jour et la conservation de fragments de peintures murales médiévales et modernes ainsi que de litres funéraires. La chapelle Notre-Dame conserve la litre d'Arnaud de Pontac et la crypte abrite plusieurs coeurs et cercueils liés à la famille de La Ligne et à des notables locaux. Le mobilier comprend notamment une statue en albâtre de saint Jean-Baptiste (XVe siècle), un tabernacle en bois doré du XVIIe siècle, une Vierge à l'Enfant en bois doré du XVIIIe siècle, et un crucifix en noyer du XVIIIe siècle; d'autres objets sont référencés dans la base Palissy mais ne sont pas exposés in situ. L'église, à l'exclusion du clocher de construction récente, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 23 janvier 1961.

Liens externes