Origine et histoire de l'Église Sainte-Euphémie
L'église Sainte-Euphémie de Martigny-le-Comte (Saône‑et‑Loire, Bourgogne‑Franche‑Comté) a des origines médiévales liées aux seigneurs de Chabeu et de Thoire‑et‑Villars ; la paroisse dépendait de l'Île Barbe et du chapitre métropolitain de Lyon. De cette époque subsistait une église prieurale à nef unique jusqu'en 1864, déjà remaniée mais jugée en fort mauvais état, ce qui conduisit à sa démolition au profit d'un édifice neuf. Dans un courrier daté du 13 mai 1870, l'évêque de Belley demanda l'aide du préfet en évoquant la vétusté, la souscription des habitants et la réutilisation des matériaux provenant de l'ancienne église. Le comte de Cibeins fit don d'un terrain situé de l'autre côté de l'actuelle mairie, à une cinquantaine de mètres vers l'est ; deux petites parcelles furent achetées en 1873. L'architecte retenu fut Jean‑Marie‑Émile Thoubillon (6 mai 1831–6 avril 1892), ancien élève de Tony Desjardins, ayant travaillé pour Flechet, Dardel, de nouveau pour Desjardins puis pour Hirsch jusqu'en 1890 ; il fut admis à la Société académique d'Architecture de Lyon en 1877 et réalisa une dizaine d'églises dans l'Ain ainsi que des édifices civils. Les travaux, dirigés par l'entrepreneur Jean‑Baptiste Faugeron, se déroulèrent en 1874 et 1875, et la réception de la nouvelle église eut lieu le 30 août 1875. Le chœur fut démoli en 1967 puis reconstruit. L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1926.